Actualit�s : ENTERREMENT DE MOHYA A A�T-ARBAH
Des fun�railles � l’image de l’homme et � la hauteur de son talent


Une foule nombreuse a accompagn� le po�te et dramaturge Mohya � sa derni�re demeure, � A�t- Arbah, un village des hauteurs du Djurdjura, dans la commune d’Iboudrar�ne. Des fun�railles, qui �taient � la hauteur de l’homme, mais surtout conformes � l’image que ceux qui l’ont connu et approch� retiennent de lui modeste et discr�tes tel qu’il a choisi de vivre � Paris, lui qui pouvait vivre dans le confort des mondanit�s, de la renomm�e, et, dit-on encore, des sollicitations m�diatiques qu’il a volontairement fuies et boud�es.
Et c’est ce que les nombreux citoyens et les nombreuses personnalit�s artistiques et politiques parmi lesquelles certaines l’ont connu et approch� � l’occasion de l’effervescence culturaliste et militante pour la cause identitaire des ann�es 1970, ont respect�, comme une derni�re volont� testamentaire. Point de discours, ni d’oraison fun�bre, m�me si les organisateurs des fun�railles, le comit� du village, ont pr�vu une tribune pour ce faire. L’un de ses amis de longue date, sollicit� pour t�moigner sur les moments partag�s avec le po�te, a poliment — pudeur oblige — d�clin� l’invitation. Alors, restent ses textes politiques et dramaturgiques enregistr�s sur cassettes audio, omnipr�sents et revisit�s � l’occasion de ces fun�railles et diffus�s presque en boucle hier � A�t-Arbah et avanthier � Tizi-Ouzou. Une œuvre vou�e � rester “vivante et �ternelle” comme �crit sur une banderole accroch�e � l’entr�e de son village o� l’on n’a pas cach� sa fiert� d’avoir enfant� et donn� un grand amedyaz (po�te) pour l’Alg�rie. Une Alg�rie officielle qui n’�tait pas repr�sent�e hier � A�t-Arbah, sauf peut-�tre par le chef de la da�ra des A�t-Yenni et le directeur de wilaya de la culture dont on ne sait pas s’ils �taient l� pour repr�senter l’institution � l’enterrement de Mohya, ou � titre personnel, dont la s�pulture a �t� recouverte de l’embl�me national. Po�te et artiste iconoclaste et loin de se complaire dans le politiquement correcte, Mohya se serait forc�ment pass� de ces �gards protocolaires. Reste que Mohya est entr� dans la post�rit� sans l’avoir vraiment cherch�e, lui qui a volontairement choisi de vivre dans une quasi-r�clusion solitaire.
S. A. M.

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