Actualit�s : IL PROMET QUE "LA LOI SERA APPLIQU�E A TOUS"
Harraoubia menace les organisations estudiantines


Le ministre de l’Enseignement sup�rieur a rappel� � l’ordre les organisations estudiantines, mena�ant de recourir � la justice pour mettre un terme aux nombreux “d�passements” enregistr�s � l’occasion des nombreuses manifestations de protestations.
Nawal Im�s- Alger (Le Soir)- C’est au cours d’une r�union regroupant les diff�rents repr�sentants des �tudiants et le premier responsable du secteur que Harraoubia a clairement affich� la volont� de son d�partement de mettre un terme � l’“anarchie”. Ce que reproche le ministre aux organisations estudiantines, c’est de recourir de mani�re syst�matique � des actions souvent violentes. Enum�rant les nombreuses prises d’otages de directeurs de cit�s universitaires, le recours au blocage des issues des instituts pendant les gr�ves. Des manifestations que ne compte plus tol�rer Harraoubia qui a affirm� hier que “la loi s’appliquera � tous”. Devant un nombre important de repr�sentants d’�tudiants, le ministre a �galement enjoint ces organisations de cesser les intimidations des �tudiants et �tudiantes, expliquant que la libert� du culte �tait garantie et qu’il n’�tait pas concevable que des �tudiants se transforment en pr�cheurs aux alentours des cit�s universitaires. Pour y mettre un terme, des “mesures fermes” seront prises, a affirm� Harraoubia avant d’ajouter que “son d�partement n’accepterait pas la r�p�tition du sc�nario du d�but des ann�es 1990”. Lors de la rencontre d’hier qui se voulait “amicale” et “conviviale”, le ministre de l’Enseignement sup�rieur n’a pas h�sit� � d�baller certaines v�rit�s : � son avis, beaucoup de contestations ne sont pas justifi�es et sont l’œuvre de manipulateurs qui, faute de pouvoir mobiliser le corps estudiantin, pr�f�rent recourir � la violence. Aux secr�taires g�n�raux des organisations estudiantines pr�sents dans la salle, le ministre n’h�sitera pas � rappeler que c’est le minist�re qui les finan�ait et qu’en contrepartie, elles se devaient de se conformer � un minimum de discipline avant d’avouer qu’il n’�tait pas toujours “satisfait” de ces organisations. Ces derni�res — celles qui ont pris la parole du moins — ont r�pondu aux griefs du ministre en �num�rant les nombreux probl�mes dans lesquels se d�battent au quotidien les �tudiants : probl�me de transport, d’h�bergement, de manques d’encadrement. Autant de difficult�s que n’avait pas omis de signaler Harraoubia qui a tenu � rappeler que l‘Alg�rie �tait l’un des rares pays � prendre en charge le transport des �tudiants, leur h�bergement ainsi que leur restauration. Une situation qui co�te � l’Etat plusieurs milliards annuellement mais cette option n’est pour l’heure pas remise en cause m�me si d’autres formules seront � l’ordre du jour � l’occasion de prochaines rencontres avec les repr�sentants des �tudiants. “Il ne s’agit pas de privatiser l’ONOU, mais de proposer diff�rentes formules”, a-t-il tenu � pr�ciser avant d’�voquer la question du d�ficit d’encadreurs. Actuellement, ils sont 25 000 encadreurs � exercer. Seulement, 1000 ont le statut de professeur et 2442 sont des ma�tres assistants, ce qui a n�cessit� le recours aux professeurs �trangers. L’annonce de cette mesure avait �t� suivie d’un bombardement de critiques, le salaire de ces coop�rants avait fait sortir les syndicats de leur r�serve, mais il semblerait que cette option serait irr�m�diable…
N. I.

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