Actualit�s : LUTTE ANTIACRIDIENNE
Le danger pourrait venir du nord de la Mauritanie


Le nord de la Mauritanie est, durant les phases automnale et hivernale, le danger pour l’agriculture alg�rienne. “C’est durant les mois de d�cembre et janvier que la lutte dans cette r�gion va s’intensifier, car pour nous ce sera la p�riode de repos, alors qu’en Mauritanie, celle de reproduction.” C’est ce qu’a indiqu� M. Chelgoum Abdesselam, secr�taire g�n�ral au minist�re de l’Agriculture et du D�veloppement rural, et pr�sident de la cellule de crise de la lutte antiacridienne, hier, lors d’une conf�rence de presse, tenue au si�ge de son minist�re.
La Mauritanie est consid�r�e par les experts comme le couloir de passage des criquets p�lerins vers l'Afrique du Nord. Pour freiner l’�ventuelle avanc�e des essaims vers l’Alg�rie, les deux pays ont d�cid�, d�but d�cembre, de mettre en place deux bases pour lutter contre les criquets p�lerins � leurs fronti�res communes. Ils ont �galement d�cid� de cr�er un “appareil organisationnel” charg� du suivi et de l'�valuation des op�rations de lutte antiacridienne ainsi que du mouvement des essaims de criquets entre les bases d�j� existantes � Atar (nord de la Mauritanie) et Tindouf. Selon les estimations avanc�es, 1,6 million d’hectares est la surface de reproduction uniquement au nord de la Mauritanie. Un chiffre qui d�montre amplement le danger pour l’Alg�rie. Au total, dans toute la r�gion occidentale durant la phase automnale 2004, 6,7 millions d’hectares ont �t� infest�s, dont 5,1 millions trait�s. Outre l’installation des deux bases logistiques, le plan d’intervention pr�ventive adopt�e pour la Mauritanie a pr�vu l’envoi de 15 �quipes de prospection terrestre, dont neuf alg�riennes. Deux a�ronefs de prospection (un d’Alg�rie), soixante-dix unit�s d’intervention pour le traitement de 21 000 hectares par jour et un effectif d’encadrement de 250 personnes ont �t� �galement d�ploy�s. Le tout est pilot� par un poste de commandement avanc� � Tindouf. Le but de ce plan est de r�duire le risque d’infiltration des populations acridiennes durant la phase printani�re (mi-f�vrier 2005). La surface infest�e et trait�e en Alg�rie est de 1 009 000 hectares, selon le BRQ (Bulletin de renseignement quotidien) �tabli hier. Une r�gression est ainsi remarqu�e, ceci en consid�rant la surface trait�e par jour et par mois durant les trois derniers mois. 145 000 (4 600 ha/jour), 677 000 ha (22 500ha/jour) et 187 000 ha (15 250 ha/jour) respectivement pour les mois d’octobre, novembre et d�cembre. Les zones de traitement se r�partissent comme suit : 42% pour le premier front, 32% pour le second et 26% pour le troisi�me, dont 20% � Tlemcen et Sidi- Bel Abb�s. 71% de la surface ont �t� trait�s par voie terrestre et 29% par voie a�rienne avec 44 a�ronefs. Les pr�visions d’�volution font �tat de la poursuite de la r�gression des infestations et leur concentration au niveau des wilayas du premier front, soit au sud du pays.
Meriem Ouyahia

Nombre de lectures :

Format imprimable  Format imprimable

  Options

Format imprimable  Format imprimable