Le moule du Dynamo

Shevtchenko a marqu� 17 buts en 26 matches de C1 pour le club ukrainien. En 1999, le Dynamo se qualifiait d'ailleurs pour les demifinales de la Ligue des champions et le Milan prenait son temps avant de d�bourser 25 millions de dollars pour s'offrir le prodige. "Pendant deux ans quelqu'un du Milan me suivait � pratiquement tous les matches de Ligue des champions, je savais qu'ils �taient l�", raconte le joueur. Comme pour tous les joueurs de l'ex-bloc de l'Est, il n'�tait pas certain que Shevchenko ferait ses preuves dans la tr�s exigeante s�rie A. Premi�re saison en Italie, 24 buts, titre de meilleur r�alisateur, le ton �tait donn� m�me si le Milan finissait � 12 points de la Lazio, championne. Il �galait ce total la saison suivante et m�me si des blessures l'emp�chaient de faire encore mieux les deux ann�es suivantes, il �tait clair que Shevchenko faisait partie de la race des grands. Il a n�anmoins d� attendre 2003 pour �tre r�compens� de ses heures suppl�mentaires d'entra�nement. Pour la demi-finale retour de la Ligue des champions contre l'Inter, son manque de forme en faisait un candidat au banc. Carlo Ancelotti d�cidait de l'aligner et Shevtchenko marquait le but qui permettait aux Rossoneri de faire match nul 1-1 et de se qualifier pour une finale contre la Juventus. Apr�s un triste 0-0 apr�s prolongation, c'est lui qui marquait le tir au but d�cisif.

L'arriv�e du Br�silien Kaka durant la saison, apportant encore plus de vivacit� au milieu milanais, Shevtchenko marquait de nouveau 24 buts et permettait au club de redevenir champion d'Italie. Cette ann�e, le modeste enfant de Dvirkivchina est reparti sur de bonnes bases : onze buts en quinze matches.

“Un r�ve de gosse”

L'attaquant international ukrainien du Milan AC, Andre� Shevchenko, estime que ce troph�e, "un r�ve de gosse", vient r�compenser la "r�gularit�" qu'il a affich� tout au long de l'ann�e 2004.

Q : Quels sentiments �prouvez- vous � l'heure de recevoir un troph�e qui a r�compens� tous les plus grands joueurs depuis pr�s de 50 ans?

R : "C'est un r�ve de gosse qui se r�alise, le r�ve que j'avais quand j'ai commenc� � jouer au football. Le Ballon d'or, il a fallu que l'on me dise que c'�tait moi qui l'avait gagn� pour bien r�aliser. C'est vrai que tout s'est bien pass� cette ann�e pour moi, qu'il s'agisse de mes performances avec le Milan AC champion d'Italie, m�me si nous avons connu un "jour sans" contre la Corogne en quarts de finale de la Ligue des Champions, ou avec la s�lection ukrainienne. M�me si nous n'avons pas particip� � la phase finale de l'Euro, nous sommes bien partis dans notre groupe qualificatif pour le Mondial-2006".

Q : Selon vous, qu'est-ce qui a pu faire la diff�rence avec vos principaux rivaux du FC Barcelone, Deco (2e) et Ronaldinho (3e) ?

R : "Je crois d'abord que c'est ma r�gularit� qui est r�compens�e avec ce troph�e. J'ai termin� meilleur buteur de S�rie A (24 buts). Il est vrai aussi que mes deux buts, � l'aller et au retour, face au Bar�a en Ligue des Champions ont d� compter. Le Milan AC et le FC Barcelone (en 1re phase de l'�dition 2004-2005, ndlr) sont deux des clubs les plus m�diatis�s ces derniers mois, cela aide. Toutefois, � titre personnel, le Ballon d'or, je l'aurais donn� � Paolo Maldini pour l'ensemble de sa carri�re".

Q : Cette r�compense rev�telle une dimension particuli�re alors que votre pays traverse une grave crise politique?

R : "Ce troph�e, je le d�die � mon peuple. Je suis ukrainien et fier de l'�tre. C'est difficile pour moi de parler de la situation actuelle de mon pays car cela fait six ans que je suis en Italie. Mais le peuple ukrainien m�rite une d�mocratie. Comme je l'avais d�j� fait avec le troph�e de la Ligue des Champions remport�e en 2003, je compte aller avec le Ballon d'or � Kiev d�s que j'aurais le temps. Aujourd'hui, apr�s avoir gagn� beaucoup de titres avec le Dynamo Kiev et le Milan AC, mon grand r�ve c'est de disputer une finale de Coupe du monde".

Nombre de lectures :