Actualit�s : DESTINE AUX NOURRISSONS ET COMMERCIALISE EN ALG�RIE
Ce lait qui tue


Le minist�re de la Sant� publique et de la Population a �t� destinataire, le 10 d�cembre 2004 d’un courrier urgent que lui envoie un prestigieux laboratoire parisien. Ce document recommande le retrait imm�diat de la vente d’un produit fran�ais qui s’est av�r� dangereux.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Le produit incrimin� est “une pr�paration pour alimentation infantile Pregestimil poudre”, c’est�- dire un lait en poudre pour enfants. Or, ce m�me produit a fait l’objet, le 10 d�cembre 2004 “d’un code d’alerte” comme l’exige la r�glementation fran�aise. Il y est demand� aux officines et pharmacies : 1) De faire arr�ter chez vos clients la vente du ou des lots indiqu�s ci-dessus. 2) De vous faire renvoyer tous les produits concern�s. Et ce, au motif, pr�cise le m�me document que “quatre cas d’infection s�v�re � Enterobacter Sakazakli, dont deux d�c�s ont �t� signal�s chez les nourrissons hospitalis�s ayant consomm� les lots 5401719 (per. 05/2006), 5401420 (per. 06/2006) et 5402077 (per. 07/2006) de la pr�paration pour alimentation infantile Pregestimil, poudre, bo�te de 425 g. Des analyses microbiologiques sont en cours afin de d�terminer l’implication de ces lots de Pregestimil dans ces cas de contamination. En accord avec les autorit�s de la sant�, le laboratoire MEAD Johnson demande, � titre de pr�caution, le retrait de ces trois lots”. Une copie de ce code d’alerte a �t� �galement envoy�e au minist�re de la Sant�. Aussi, le laboratoire Britol-Myers Squidb qui a donc officiellement saisi, le dimanche 12 d�cembre, la Direction de la pharmacie du minist�re de la Sant� (alg�rienne). On y lit ce qui suit : “Monsieur le directeur, suite � la prise de d�cision samedi 11 d�cembre du rappel des lots en France de la pr�paration pour alimentation infantile Pregestimil, poudre du laboratoire MEAD Johnson, nous avons aujourd’hui confirmation que l’un des lots incrimin�s, le lot 5402077 (per. 07/2006) a �t� distribu� en Alg�rie. Aussi, afin que vous puissiez prendre les mesures n�cessaires pour retirer ce lot du march�, nous vous faisons tenir copie du courrier d’alerte fait pour la France et nous ne manquerons pas de prendre contact avec vous d�s lundi 13 d�cembre. Comptant sur votre promptitude � agir, nous vous prions de bien vouloir agr�er, Monsieur le directeur, nos salutations distingu�es”. Or, de “la promptitude”, souhait�e des autorit�s alg�riennes, il n’en sera rien. C’est m�me l’inaction totale, � la limite de la n�gligence criminelle que sera la r�action du d�partement du “redresseur” Mourad Redjimi. Jusqu’� hier, mercredi, en tout cas, aucun communiqu� ni bulletin d’alerte n’a �man� du minist�re de la Sant�, et allant dans ce sens. A l’unanimit�, des pharmaciens exer�ant � Alger et que nous avons contact�s affirment ne rien avoir re�u de la part des autorit�s. “Ce produit, nous en manquons ces derniers jours, affirme l’un (...). Il est interdit de vente ?! s’exclame un autre ! (...). C’est moi m�me qui ai pris l’initiative d’arr�ter sa vente, nous r�pondra un autre qui affirme en avoir entendu parler � travers la presse (fran�aise)”. Une question se pose alors b�tement, d’ellem�me. Pourquoi le minist�re, pourtant averti des risques que fait courir ce produit sur la sant� des Alg�riens n’a pas encore daign� intervenir pour le retirer du march�. Il est vrai que le march� du m�dicament a toujours constitu� l’un des p�les les plus fructueux des barons de “l’import-export”. Il faudrait juste, signaler, enfin, que de nombreuses tentatives de contacter le minist�re de la Sant�, hier mercredi, ne nous ont servi � rien...
K. A.

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