Actualit�s : TRISOMIE 21
Comment appr�hender le handicap


L’Institut national de sant� publique d’El-Biar a abrit� hier, un atelier m�dical international sur la Trisomie 21. Cette rencontre organis�e par l’association nationale pour l’insertion scolaire et professionnelle des trisomiques, a vu la participation d’�minents professeurs.
Parmi lesquels le professeur Marie Odile R�thor�, g�n�ticienne, membre de l’Acad�mie nationale de m�decine de France et directrice du centre m�dical J�r�me Lejeune de Paris. Dans son intervention, le Pr R�thor� a soulign� la n�cessit� d’un accompagnement m�dical et psychologique suivi et durable de l’individu trisomique. Il s’agit, selon elle, de garantir un environnement favorable � l’�panouissement et � l’int�gration socioprofessionnelle de ces individus qui � “l’instar des autres �tres humains dit “normaux” ont leur sp�cificit�, leur qualit� et leurs d�fauts”. Toutefois, les trisomiques n�cessitent une plus grande attention d�s leur naissance. Une prise en charge qui doit �galement concerner les parents de cet enfant “pas comme les autres”. Un soutien moral et psychologique assur� � la maternit� par le m�decin, l’accoucheur, la sage-femme et le p�diatre. A commencer par l’annonce de la “nouvelle” avec un maximum de tact, au bon moment et avec des mots bien choisis pour permettre � ses parents de surmonter cette douloureuse �preuve tout en restant � leur �coute et r�pondre dans la mesure du possible � leurs questionnements. Plus tard, ajoute le Pr R�thor�, il faudra accompagner le trisomique dans sa prise de conscience et le pr�parer � affronter les changements et les �v�nements pouvant �mailler sa vie (mort, mariage d’un proche, maladie et autres drames ou joies familiaux). Un suivi qui se fera jusqu’� son d�c�s. Le Pr R�thor�, une r�f�rence mondiale dans le domaine de prise en charge des trisomiques a soutenu en outre que “ces personnes sont lucides et tr�s sens�es malgr� leur attardement mental.” Chose que confirmera Mme El Ksouri, m�re d’un jeune trisomique. “Les trisomiques ont un potentiel, certes limit�, mais il est susceptible d’�tre d�velopp� pour qu’ils puissent r�ussir � se prendre en charge et �tre plus autonome”, dira-t-elle. Un �panouissement qui reste tributaire d’une prise en charge efficiente de ces personnes � travers notamment la cr�ation de choses sp�cialis�es dans les �tablissements scolaires et professionnels et la mise en place de centres d’orthophonie et d’aide aux parents des enfants trisomiques. Il convient de noter enfin qu’un b�b� sur 800 na�t atteint de Trisomie 21. C’est donc un accident d� au hasard. En Alg�rie, deux enfants trisomiques naissent tous les deux jours. Plus r�v�lateur, le Pr R�thor� a pr�cis� qu’“une conception sur deux souffre d’une anomalie chromosomique incompatible avec la vie intra-ut�rine et qui se termine g�n�ralement par une fausse couche spontan�e et mort intra-ut�rine”.
Lotfi Merad

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