Actualit�s : TIZI-OUZOU
La gr�ve g�n�rale des commer�ants largement suivie


La gr�ve g�n�rale d�cr�t�e par les commer�ants et la coordination locale des arouch a �t� suivie par la quasi totalit� des membres de la corporation au niveau du cheflieu de wilaya, contraints de r�agir de la sorte face � la sourde oreille observ�e par les Imp�ts en r�ponse � la demande d’exon�ration fiscale pour les trois ann�es de crise qui ont lourdement p�nalis� l’activit� commerciale en Kabylie.
A quelques rares exceptions pr�s, notamment les pharmacies et les vendeurs de journaux, les commerces ont gard� leurs rideaux ferm�s soulignant par l� leur volont� d’obtenir l’application de la note de la Direction des imp�ts dat�e du 10 f�vrier 2004, fixant les modalit�s d’all�gements fiscaux en application du protocole d’accord sign� le 6 janvier de la m�me ann�e par la d�l�gation des arouch et le chef du gouvernement. Le succ�s inattendu dans certains milieux, rencontr� par le mot d’ordre de gr�ve semble avoir titill� les autorit�s de la wilaya, qui, contrairement � la tol�rance observ�e � l’�gard des trois pr�c�dentes r�unions du m�me genre, ont fait intervenir la police pour emp�cher l’assembl�e, pr�vue � 11h00 � la Maison de la culture Mouloud-Mammeri, de Tizi-Ouzou, d’avoir lieu invoquant l’absence d’autorisation. Les commer�ants pr�sents en plus grand nombre qu’auparavant et les d�l�gu�s de la coordination locale ont interpr�t� cette intervention polici�re, par ailleurs, tout � fait correcte, comme un signe de panique du pouvoir devant la mobilisation des commer�ants autour de leur droit l�gitime. Les participants � l’assembl�e ont tent� de d�fendre leur cause aupr�s de l’officier charg� de faire �vacuer la salle, mais en vain, ils ont finalement lib�r� la salle apr�s une br�ve intervention de B�la�d Abrika. Promettant de poursuivre, avec les commer�ants, la lutte pour obtenir l’exon�ration fiscale, objet d’un engagement du chef du gouvernement. La revendication sera port�e prochainement au niveau de toute la wilaya puis � l’�chelle des trois wilayas concern�es par la crise d�s que le conclave interwilayas se sera r�uni, a-t-il indiqu�. Une fois � l’ext�rieur, les participants ont �t� invit�s par un commer�ant ind�pendant � pers�v�rer dans le combat et dans la voie pacifique jusqu’� la satisfaction de cette revendication imm�diate au-del� de laquelle il y a lieu de s’int�resser � la finalit� des imp�ts qu’on paie, � l’�tat d’hygi�ne et des trottoirs, aux vols, au trabendisme... Au cours d’un point de presse organis� dans l’apr�s-midi, conjointement par les commer�ants, membres des associations et ind�pendants, avec les d�l�gu�s des arouch, les participants ont d�nonc� l’emp�chement de leur assembl�e, d�plor� les trois refus d’audience qu’ils ont essuy�s de la part de l’inspecteur g�n�ral de la wilaya et r�affirm� leur volont� de reprendre langue avec les autorit�s concern�es sur l’application des all�gements fiscaux et, en cas d’�chec de radicaliser leur action. L’exon�ration fiscale obtenue par les arouch est � leurs yeux une juste r�paration des pr�judices qu’ils ont subis durant les trois ann�es de crise. Ils se sont, par ailleurs, demand�s d’o� vient le contreordre, sachant que les sous-directions des imp�ts avaient fait tout le travail comptable en vue de l’application de la note du 10 f�vrier, d’une part, et que les recettes avaient d’autre part, re�u l’ordre d’ajourner l’encaissement des impositions avant de se raviser en adressant des commandements avec, comble de la provocation, des p�nalit�s et des redressements. Le chef du gouvernement a-t-il reni� ses engagements ? O� se situe le blocage, est-ce au minist�re des Finances, � la wilaya ou � la Direction des Imp�ts ? se sont interrog�s les repr�sentants des associations et des commer�ants ind�pendants pr�sents au point de presse, stigmatisant, par ailleurs, l’acharnement fiscal sp�cifique � la wilaya qui a fait fuir tous les investisseurs vers d’autres r�gions plus cl�mentes en la mati�re. L’avenir �conomique, une des pr�occupations exprim�es au cours de ce point de presse, semble, par cons�quent, de plus en plus compromis � mesure que se tarissent les revenus provenant des retraites et pensions de vieillesse, selon les intervenants.
B. T.

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