Actualit�s : LE PROCESSUS DE BARCELONE SERA �VALUE EN NOVEMBRE 2005
Le bilan critique du partenariat euro-m�diterran�en


Invit� � animer samedi au si�ge du Conseil de la nation une conf�rence sur le dialogue euro-m�diterran�en, le professeur Christian Philip, d�put� UMP et pr�sident d’honneur de l’universit� de Lyon et vicepr�sident de la commission des Affaires �trang�res du Conseil national fran�ais, a appel� � faire concr�tement du partenariat entre les deux rives de la M�diterran�e “une vraie priorit� au cours des prochaines ann�es”.
En ce sens, il a reconnu que “nous ne sommes pas all�s aussi loin et aussi vite que souhait�” dans la mise en œuvre du processus de Barcelone, impuls� voil� neuf ans et dont l’�valuation et les perspectives seront faites en novembre 2005 lors d’un sommet des chefs d’Etat et de gouvernement europ�ens. Cela m�me, s’il a estim� que les objectifs politiques de ce partenariat en mati�re de construction d’un espace commun de paix et de s�curit� ont �t� relativement atteints, malgr� le facteur de blocage et “le frein” que constitue la persistance du conflit isra�lo-palestinien. Mais aussi en mati�re de d�mocratisation, de respect des droits de l’homme et de construction de l’Etat de droit dans la rive sud de la M�diterran�e. Ou en termes de dialogue et de coop�ration euro-m�diterran�ens avec la tenue r�guli�re de conf�rences et de r�unions institutionnelles. Evoquant le volet �conomique, dans l’optique de la cr�ation � l’horizon 2010 d’une zone de libre-�change euro-m�diterran�enne, le professeur Christian Philip a indiqu� que la proc�dure de ratification de l’ensemble des accords d’association entre les dix pays de la rive sud et les 25 de la rive nord a �t� faite au niveau des Parlements nationaux europ�ens, � l’exception de deux ou trois accords et celui avec l’Alg�rie devant �tre ratifi� par notre Parlement au d�but 2005. D’autre part, l’universitaire fran�ais a indiqu� en mati�re financi�re que le montant des aides dans le cadre du programme budg�tis� MEDA 2 (2000-2006) s’�l�ve � 5,35 milliards d’euros, outre les pr�ts concessionnels accord�s par la BEI et au montant de 7,4 milliards d’euros, soit un appui global de l’ordre de 13 milliards d’euros. En fait, Christian Philip a estim� que ce m�canisme partenarial “a r�ellement d�marr�” et “fonctionne” malgr� la pr�valence de contraintes dont les lenteurs au niveau proc�dural et dans la mobilisation et consommation des aides et cr�dits europ�ens, et parce que les projets cibl�s ne sont pas suffisamment pr�cis�s. Toutefois, il a estim� que les choses commencent � s’am�liorer en ce domaine et que la fin 2004 verra “la d�pense de l’ensemble des fonds susceptibles d’�tre utilis�s”. Ce faisant, il a estim� que ce partenariat a manqu� durant les neuf derni�res ann�es “d’un v�ritable souffle politique pour porter cette coop�ration” m�me s’il a temp�r� son constat en mettant en avant l’existence d’une volont� en ce sens, ainsi que la n�cessit� de renforcer ce partenariat. A ce propos, il a explicit� la politique europ�enne pour un nouveau voisinage avec les pays frontaliers de l’Europe, n’ayant pas vocation � adh�rer � l’Union europ�enne mais qui souhaitent conclure des accords d’un nouveau type et compl�mentaires aux accords d’association ainsi que des plans d’action. A ce propos, le parlementaire fran�ais a indiqu� que les premiers plans d’action verront le jour puisque les n�gociations viennent de s’achever entre la Commission europ�enne et Isra�l, la Tunisie, le Maroc et le Liban. En outre, il a indiqu� un montant de l’ordre de 9 milliards d’euros pour le nouveau programme MEDA (2007-2013), outre l’augmentation du volume des cr�dits de la BEI. Cela �tant, le conf�rencier a soulev� l’opportunit� de la mise en place d’une banque sp�cialis�e euro-m�diterran�enne de d�veloppement, la cr�ation d’un r�seau euro-m�diterran�en d’�changes universitaires du type Erasmus et le d�veloppement de la coop�ration d�centralis�e.
Ch�rif Bennaceur

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