R�gions Est : SKIKDA/POLYMED
Prochaine commercialisation du PEHD


Apr�s des ann�es �d’opacit� et 300 millions de dollars engloutis, le projet Polymed, destin� � la r�alisation d’une unit� de production de 130.000 tonnes/an de poly�thyl�ne haute densit� (PEHD) son exploitation et la commercialisation du produit fini, est le fruit d’un partenariat entre l’entreprise espagnole Repsol Quimica et ENIP (entreprise nationale des industries p�trochimiques) conclu en 1991 mais dont le d�but des travaux de construction du complexe implant� au niveau de la plateforme �conomique de Skikda n’a �t� effectif qu’en 1998 pour cause de moult facteurs endog�nes et exog�nes.
Il est en phase de production ; les tests de d�marrage des unit�s ont d�j� d�but�, apprend-on de la part de M. Braham, le DG nouvellement install� en remplacement de Ben Achour. La phase de commercialisation de la mati�re premi�re est pr�vue pour le mois de mars 2005, selon toujours notre interlocuteur. L’importance, la nature ainsi que l’opacti� qui a entour� � nos jours le projet Polymed en ont fait un sujet assez sensationnel. Presque un th�me � �scandales� dont jubilait un lectorat avide �d’aventures� ou d’�histoires� de sommes mirobolantes (pr�s de 300 millions de dollars l’enveloppe – officiellement d�clar� � l’�poque – qui y fut allou�e), de d�veloppement �conomique, de retard dans la r�alisation d� � des surco�ts li�s � la situation s�curitaire, de l’intransigeance du partenaire ib�rique et d’�quilibre de la courbe importation/ exportation de la mati�re premi�re, s’entrem�laient logiquement. Des visites de commissions d’audit, d�p�ch�es par Sonatrach, au niveau du complexe, ne laissaient filtrer aucun rapport en mesure d’�clairer l’opinion publique sur les tenants et les aboutissants de cette �affaire�. La fid�lit� � une existence non m�diatique affich�e par ses ex-responsables, pendant que ces derniers se faisaient attribuer par quelques titres de la presse nationale des... ch�teaux en Espagne, construits sur les �d�combres� d’un complexe dont les travaux s’ent�taient �avoir leur mat�rialisation dans les d�lais qui leur sont impartis, suppl�er � �l’�nigme� et alimenter les tergiversations tous azimuts. Le nouveau DG voudrait rompre avec cet �tat d’esprit en vigueur, suite � notre appel par t�l�phone dans le but d’avoir des d�tails sur la visite d’une commission d’audit pr�sid�e par M. Boudelau, exdirecteur du complexe Polymed, il proposa mieux : �Venez je vais vous faire visiter le complexe, on a rien � cacher� d�clara-t-il. Une d�l�gation de 5 journalistes locaux (4 hommes et une femme) fut invit�e. Une premi�re dans les annales des d�marches communicatives pr�n�es, jusqu’� ce jour, par les responsables de la zone industrielle. Accompagn� de M. Reguig, charg� de d�veloppement et de technologie au sein de l’ENIP, de Boufafa, charg� des affaires commerciales, du juriste de l’entreprise, de C. Haddad ainsi que d’un repr�sentant de la police, le P-DG nous a accueillis dans son bureau et nous distribua un petit manuel contenant une pr�sentation succincte du projet dont les actifs sont d�tenus par ENIP (63,72 %), Repsol Quimica (23,52 %) et la BAD (12,76 %). Le petit manuel con�u, seulement � l’occasion de cette visite, mentionnait entre autres le co�t d’investissement (265,7 millions de dollars), le proc�d� utilis� (Philips), l’effectif d’exploitation (132 agents bien qu’il sera relev� plus tard que son nombre a �t� revu � la hausse : (158 agents), les mati�res utilis�es (Ethylene 133 000 tonnes dont 42 000 import�es, Isobutane 2500 t provenant de GL1K, l’Hexene 1430 t import�es, l’azote 20 millions Nm3 (Messer Skikda) et 52 t d’hydrog�ne provenant de l’ENGI Skikda) Nos discussions ont tourn� autour des objectifs � atteindre par le complexe de la destination du PEHD (70 000 t destin�es � l’exportation et 60 000 au march� local selon des sources douani�res 2002), de l’alignement de cette entreprise en phase de �balbutiements� aux normes internationales. �On peut vendre du produit mais il faut qu’on atteigne la stabilit� laquelle est pr�vue en mars 2005, et puis avec la rectification ISO 9000 on doit patienter un peu�, nous explique Braham le PDG. Des b�n�fices � d�gager � long terme, de concurrencer les priv�s qui vendent du poly�thyl�ne �nous devons satisfaire la demande locale, c’est notre objectif principal, et combattre ainsi le recours des potentiels clients � l’importation, car l’ENIP serait en perte de vitesse par rapport � la prolif�ration des priv�s. L’exportation c’est aussi notre souci, des n�gociations tr�s pouss�es avec un trader belge sont en cours� nous expliqua Boufafa, ainsi que les contraintes auxquelles est confront� le complexe. �Dans toute nouvelle entreprise y a des obstacles � surmonter, et Polymed n’est pas �pargn�e, et c’est un risque � prendre. L’exemple de l’unit� de propyl�ne qui fut construite simultan�ment en Espagne et en Malaisie, dans le premier cas les tests de d�marrage ont �t� positifs mais dans le deuxi�me c’est le contraire qui a �t� signal� nous renseigna M. Reguig. Le volet s�curitaire a �t� �galement abord�, car un sectionneur alimentant le r�acteur de l’ascenseur a provoqu� la br�lure d’un ing�nieur le 27 du mois �coul� � 5 h du matin. �C’est un petit incident qui �t� provoqu� par un court-circuit caus� par l’intrusion d’un... rat� nous expliqua le DG. �Bien qu’une campagne de d�ratisation soit initi�e, la pr�sence des rats est constante sur les lieux�, selon toujours notre interlocuteur. �Mais sachez que la s�curit� est assur�e convenablement, c’est la marque Merlin- Schneider que nous utilisons� dira le charg� du d�veloppement et de la technologie. Suite � cela, une visite guid�e au niveau des principales unit�s de l’entreprise qui s’�tend sur une superficie de 16 ha, fut initi�e. Il y en a deux sortes : des installations de production (unit� de pr�paration et de traitement des mati�res premi�res, r�acteur o� se d�roule la polym�risation et l’obtention du PEHD en poudre, extrudeuse qui transforme la poudre en granul�s, stockages interm�diaires d’une capacit� de 3500 t et une unit� de conditionnement) et des installations auxiliaires (production de vapeur, �lectricit�, air..., traitement des effluents, stockage des mati�res premi�res et additifs, magasin de stockage de produit fini d’une superficie de 18 000 m2, soit une capacit� de 12 000 t). Concernant le partenaire espagnol, sa pr�sence sur les lieux concerne les op�rations men�es, les tests de d�marrage, la mise en exploitation du complexe et ses performances. �Apr�s on verra�, nous dira la DG. Il y a lieu de souligner notamment que toutes les constructions que nous avons visit�s sont l’œuvre d’entreprises nationales alg�riennes (Tarsi, ENGTP et ENCC...) ainsi que des sous-traitants. �L’apport des Cor�ens est � signaler aussi, leur exp�rience en la mati�re nous a �t� tr�s utile�, d�clara M. Braham. Gageons que ce genre d’initiative soit inscrit dans la dur�e, et surtout imit� par d’autres responsables de la plateforme �conomique. Son caract�re d’entreprise publique cr�atrice de richesses et �provocatrice� de facteurs pr�judiciables � l’environnement et � la sant� publique lui sugg�re de s’ouvrir � son entourage imm�diat, car � d�faut de travailler au sein de ses unit�s, les citoyens doivent au moins savoir ce qui s’y passe. A bon entendeur salut.
Za�d Zohe�r

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