Actualit�s : MONT�E EN PUISSANCE DE LA D�LINQUANCE
36 981 d�lits de janvier � septembre 2004


Les derni�res statistiques de la Gendarmerie nationale sur la d�linquance pr�sent�es, hier, lors d’une journ�e sur ce ph�nom�ne en milieu des jeunes organis�e � la Biblioth�que nationale par la Fondation alg�rienne des droits de l’enfant et de l’adolescent (FADEA) en collaboration avec le Commandement de la gendarmerie nationale sont pour le moins que l’on puisse dire tr�s inqui�tantes (et c’est un euph�misme).
En 2003, 51 916 d�lits ont �t� enregistr�s dont 2035 par des femmes. Durant les neuf premiers mois de l’ann�e en cours, ce sont quelque 36 981 d�lits qui ont �t� consign�s par les services de la Gendarmerie nationale sur tout le territoire national. La tranche des 18-28 ans est la plus touch�e par le ph�nom�ne de la d�linquance puisque 25 233 d�lits ont �t� commis par des individus appartenant � cette cat�gorie d’�ge. Durant la m�me p�riode (de janvier � septembre 2004) 12 674 poursuites judiciaires ont �t� engag�es alors que 24 306 individus ont �t� laiss�s en libert� provisoire. Les chiffres de la d�linquance au cours du mois de novembre �coul� renseignent davantage sur les proportions alarmantes que ne cesse de prendre ce fl�au. Il a �t� en effet enregistr� 787 crimes, 159 affaires li�es au trafic de stup�fiants, 16 homicides volontaires, 698 atteintes aux biens et 7 affaires pour atteinte � l’�conomie nationale. Au-del� de ces chiffres, le ph�nom�ne de la d�linquance est encore plus profond et les causes plus diverses. �La d�linquance n’est certes pas une tare ni une fatalit� mais c’est une maladie de la soci�t� dangereusement contagieuse �, a soulign� le Dr Moulay membre activant au sein de la FADEA. Devant la d�mission des parents, la pauvret�, le ch�mage, l’insuffisance des programmes de prise en charge de la jeunesse, l’absence de perspectives, signe ostentatoire de richesse, les clivages sociaux et l’impunit� l’enfant tr�s vuln�rable � cet �ge critique n’a d’autre issue que d’aller �voler� parfois pour des raisons futiles. �S’habiller comme les autres� ou tout simplement �par habitude � pour reprendre les t�moignages de d�linquants diffus�s lors de cette journ�e. D’autres t�moignages rel�vent une flagrante absence de prise en charge du ph�nom�ne. �M�me si tu veux t’en sortir, tu ne trouves pas une oreille attentive�. �Notre pass� nous poursuit toute notre vie�. Un �tat de fait qui oblige la plupart des d�linquants livr�s � leur triste sort de reprendre leurs vieilles habitudes. Replonger dans une quotidien �qu’ils n’ont gu�re aim� avoir�. Mais comment affronter ce fl�au. Il faudra certes attirer l’attention des structures de l’Etat (minist�res, responsables politiques…), cr�er des institutions nationales charg�es de la jeunesse, initier des programmes de soutien � la r�insertion des d�linquants, entreprendre des campagnes de sensibilisation tout au long de l’ann�e. Mais pour atteindre cet objectif, une r�elle volont� politique demeure n�cessaire ainsi que l’implication de toutes les franges de la soci�t� car �nous sommes tous responsables� pour paraphraser le Dr Moulay.
Lotfi M�rad

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