Pas moins de 52 personnes habitant A�n-Kercha ont �t� intoxiqu�es et 19 d’entre elles ont �t� hospitalis�es � l’h�pital d’A�n- Fakroun, selon des sources dignes de foi.
Apr�s coupure de l’alimentation de la ville en eau durant 36 heures, des analyses ont �t� effectu�es et il s’est av�r�, selon les services concern�s, que cette intoxication collective a �t� caus�e par la consommation de g�teaux. Cette justification de l’intoxication ne nous a pas convaincus malgr� son caract�re officiel puisqu’on a fait un rapprochement avec ce qui s’est pass� auparavant � Kricha o� des intoxications collectives ont �t� enregistr�es et o� les m�mes causes ont �t� avanc�es, c’est-�-dire que les citoyens auraient consomm� des g�teaux. Ce qui nous a paru invraisemblable. Tout le monde sait au passage que l’eau “potable” � A�n- Kercha est de mauvaise qualit� et ce n’est pas un hasard si elle n’est pas consomm�e par la majeure partie de la population. Des t�moins affirment que parfois elle a une odeur r�pugnante. Somme toute, nous nous sommes d�plac�s sur les lieux mais que ce soit au centre-ville d’A�n-Kercha ou dans les quartiers recul�s, bon nombre de citoyens ainsi qu’un �lu nous ont fait savoir que ce sont les g�teaux qui sont � l’origine de l’intoxication. On nous a m�me fait savoir que trois commerces vendant de la p�tisserie auraient fait l’objet d’une fermeture. Faute d’autres t�moignages, nous nous sommes r�sign�s � repartir avec un pincement au cœur. Toujours dans cet ordre d’id�es, nous tenons � signaler que 70 fosses septiques qui ont �t� � l’origine d’une �pid�mie de typho�de � Kricha, il y a quelques ann�es de cela, ont �t� r�cemment supprim�es sur insistance du maire actuel qui a soulev� le probl�me des fosses septiques avec tout ce qu’elles constituent comme danger pour la sant� publique de sa localit� au cours d’une pl�ni�re de l’APW en 2003, mais le danger est toujours pr�sent � A�n -Kercha et il est de notre devoir de pr�venir tout le monde. En effet, les conduites d’eau potable et les conduites des eaux us�es sont tellement v�tustes que des cross-connections, c’est-�-dire m�lange des eaux us�es provenant des r�seaux d’assainissement avec de l’eau potable, sont possibles � n’importe quel moment. Et ce n’est pas tout, car on rel�ve l’existence de puits collectifs et individuels au sein de divers quartiers d’A�n-Kercha. Ces puits sont dangereux et c’est en ce sens que l’APC a initi� une op�ration de protection � l’aide de briques et de chaux. Un quartier tel que celui d’El-Kahira ou la cit� Boughazi, tout comme l’ancienne ville ont des probl�mes de v�tust� ou de d�fectuosit� des r�seaux d’assainissement.
Nasreddine Bakha

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