Actualit�s : LAYADA SORT DE SON MUTISME
Un chef du GIA r�pond � Driss Basri


Abdelhak Layada, fondateur et premier ��mir� du groupe islamique arm� (GIA), condamn� � mort et emprisonn� depuis 1993 � Sarkadji, confie, pour la premi�re fois, � son fils, tout en le chargeant de le rendre public, avoir fait l’objet, au moment de sa d�tention au Maroc, d’un marchandage de la part des autorit�s marocaines. La confession est venue, note le fils Adlane, en r�action aux affirmations dans le journal El Khabar de l’ancien ministre marocain de l’Int�rieur, Driss Basri.
Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Le fils Layada rapporte, par ailleurs, que son p�re livrera le d�tail du marchandage en question dans une lettre qu’il a la franche intention d’�crire au pr�sident de la R�publique. Aussi, Adlane Layada s’est content�, dans son communiqu� de presse, transmis, hier, � notre r�daction, de reproduire la confession excessivement parcimonieuse de son p�re : �J’ai fait l’objet de marchandages et de tentatives de soudoiement de la part des autorit�s marocaines pour faire pression sur l’Alg�rie afin qu’elle change ses positions par rapport � nombre de questions, entre autres relativement au Sahara Occidental. J’ai cependant refus� le soutien qui m’�tait propos�, r�pondant: �Je retournerai en Alg�rie et ils me couperont en morceaux que d’accepter votre plan. On n’a pas besoin d’ing�rence ni d’aide de qui que ce soit.� Mais alors pourquoi Abdelhak Layada a-t-il attendu tout ce temps-l� pour en faire cas ? Selon le fils, la r�ponse du p�re � la question pos�e a �t� la suivante : �Mon mutisme � propos a �t� motiv� par deux imp�ratifs, le premier confine en le conflit interne que vivait le pays et le second a trait � l’effort de l’Alg�rie pour la r�union du Maghreb. Sauf qu’aujourd’hui, apr�s le t�moignage de l’ancien ministre marocain de l’Int�rieur, Driss Basri, j’ai estim� le moment venu de r�v�ler le complot marocain, et aux Alg�riens de juger de mon patriotisme, malgr� ce que j’endure. J’ai estim� le moment venu de dire aux Alg�riens une v�rit� rest�e enfouie depuis 11ans sur ce que le Maroc cachait � l’Alg�rie. Quand Driss Basri �tait en fonction, il insultait l’Alg�rie et son syst�me, et maintenant qu’il se trouve d�pourvu de toute responsabilit�, il dit l’Alg�rie sa seconde patrie.� Faut-il croire Layada r�v�lant ce complot marocain ? Le ministre marocain de l’Int�rieur, interview� par El Khabar la premi�re semaine du mois courant, a, rappelons-le, ni� toute tentative du royaume de soudoyer Layada en vue d’accepter une participation � un complot visant � d�stabiliser l’Alg�rie, ou � tout le moins la contraindre � revoir certaines de ses positions par rapport � nombre de questions. Le g�n�ral � la retraite, Khaled Nezzar, qui a �t� au Maroc n�gocier l’extradition de Abdelhak Layada, devrait, lui, en savoir quelque chose. Il est, ce dit, � se demander si Abdelhak Layada ne consent pas sa confession � propos du marchandage dont il aurait fait l’objet de la part des autorit�s marocaines que surtout pour n�gocier, aujourd’hui que le ton officiel est � l’amnistie g�n�rale, sa lib�ration. Le contenu et la structuration du communiqu� de presse rendu public par son fils autorisent cette lecture. En effet, le communiqu� en question qui informe d’une intention de missive � exp�dier pour le premier magistrat du pays consigne une pr�occupation de Abdelhak Layada quant � l’interpr�tation � faire du projet d’amnistie g�n�rale ; �la lettre que mon p�re compte adresser au pr�sident de la R�publique abordera en premier lieu l’amnistie g�n�rale qu’il consid�re demeur�e encore vague. Il solliciterait des pr�cisions afin qu’il puisse donner son point de vue sur ce qu’il convient de faire pour le pays et, peut-�tre, contribuera-t-il � aider � mettre un terme aux probl�mes rest�s en suspens jusque-l�. Le message est on ne peut plus clair.
S. A. I.

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