Actualit�s : LE SNOMMAR R�AGIT AU LICENCIEMENT DES QUATRE COMMANDANTS DE LA CNAN
“C’est une mesure abusive et arbitraire”


�Il est s�r et certain qu’on veut nous museler pour ne plus parler des d�rives de la gestion de l’entreprise�. �Ce licenciement est une suite logique de la gestion catastrophique de la CNAN�. �C’est une mesure abusive et arbitraire �. �Notre licenciement est sans fondement�.
Voil� en somme les appr�ciations qui ont �t� faites par les quatre commandants (Lakel, Chabani, Berrazouane et Benrabia) apr�s leur licenciement par le P-DG de la Compagnie nationale alg�rienne de navigation (CNAN), lors d’une conf�rence de presse tenue hier au si�ge du Syndicat national des officiers de la marine marchande (SNOMMAR). Pour les animateurs de cette conf�rence, m�me si le ministre du Transport a d�clar� que cette mesure n’a aucun lien avec leurs d�clarations, ils pensent qu’il y a un lien certain. Le commandant Lakel, en plus d’�tre poursuivi en p�nal pour diffamation par le P-DG de la CNAN pour des propos tenus lors de la conf�rence de presse au lendemain du naufrage du B�char et l’�chouage du Batna, se retrouve du jour au lendemain sans travail. Il dira : �Nous avons un droit de regard sur les erreurs techniques et sur ce qui s’est pass�. �tant les derniers t�moins des deux navires. Nos commentaires et explications ont port� uniquement sur les erreurs techniques et des conditions de vie sur les navires.�Et d’ajouter : �Des documents probants t�moignent de la v�racit� de nos dires. La direction n’a pas pris en consid�ration nos observations.� Dans un communiqu�, le SNOMMAR �crit � ce sujet: �Les commandants Lakel et Chabani, derniers embarqu�s sur ces navires avant le sinistre, ont d�clar� en substance que les conditions m�t�orologiques n’expliquaient pas, ou du moins � elles seules, les causes de cette trag�die. Ces navires n’�taient pas en �tat de navigabilit� et de s�curit� contrairement aux d�clarations du P-DG de CNAN Group.� Et de continuer : �Au lendemain de cette rencontre, les animateurs ont �t� sollicit�s par les diff�rentes commissions d’enqu�te afin d’apporter leurs t�moignages de professionnels et leur exp�rience de plus de trente ann�es de mer au service de la m�me CNAN. Il semblerait que leur concours ait �t� mal appr�ci� et n’aurait provoqu� que col�re et m�contentement de certains responsables du secteur maritime.� D�crivant le contexte dans lequel ils travaillent, M. Lakel a d�clar� : �Les commandants de la flotte sont oblig�s d’exercer les instructions orales et �crites de l’armateur sans opposer aucune objection. Sinon, ils tombent en disgr�ce font l’objet de mesures arbitraires, pour servir d’exemple. Cela a �t� le cas pour nous.� Il reste que le motif du licenciement est le plus dur pour ces commandants. Ils sont accus�s, rappelons-le, d’avoir �pris part � une action concert�e portant atteinte aux int�r�ts de l’entreprise et au pavillon national�. �C’est pour sensibiliser les Alg�riens qu’ils nous traitent de tra�tres�, a not� M. Berrazouane. �Sachant que le commandant est l�galement d�sign� comme �tant le repr�sentant de l’armateur et consid�r� comme ambassadeur de son pays lors d’exp�ditions maritimes, il est inadmissible et r�voltant que ces commandants sanctionn�s, qui ont sillonn� mers et oc�ans, au p�ril de leur vie et au d�triment de leur foyer, et qui ont hiss� tr�s haut l’embl�me national, soient trait�s aujourd’hui de tra�tres�, observe le SNOMMAR. Sur le plan l�gal, M. Benyahia, secr�taire g�n�ral du SNOMMAR, section CNAN, a soulign� plusieurs points: �Le travailleur avant d’�tre sanctionn� doit �tre pr�sent devant la commission de discipline et �tre assist�, et ne doit pas �tre jug� par contumace�. En citant plusieurs anomalies, il ajoutera que �ce licenciement est nul et non avenu�. �Il n’est permis de licencier que pour des raisons de divulgation de secrets techniques de l’armateur. Or, dans cette affaire, ce n’est pas le cas �, a insist� M. Benyahia. �Le commandant ne doit �tre jug� que par ses pairs�, a affirm� M. Lakel. Les conf�renciers ont conclu : �Nous ne sommes pas l� pour pleurer sur notre sort mais c’est pour dire l’�tat r�el des choses�. Quant aux d�marches qu’ils vont entreprendre, les quatre commandants ont d�j� interpell� l’Inspection du travail qui leur a recommand� d’�crire des lettres de recours au P-DG avant la r�daction d’un P-V de non-r�conciliation. Par la suite, le processus judiciaire sera entam�.
Meriem Ouyahia

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