Actualit�s : LE MSP �VALUE 2004
“L’ann�e des grands ratages”


Le Mouvement de la soci�t� pour la paix (MSP), repr�sent� pour sa d�sormais traditionnelle conf�rence de fin d’ann�e — organis�e hier au si�ge central du parti — par Ahmed Dane et Abdelmadjid Menasra, a estim� l’ann�e 2004 celle de nombre d’occasions manqu�es. Une appr�ciation qui, il va sans dire, relativise le bilan de l’action pr�sidentielle que d’autres, thurif�raires de diverses ob�diences, s’�chinent � positiver outranci�rement.
Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - D’avoir de la mani�re formul�e la r�trospective d’une ann�e ne traduit cependant pas, chez une formation comme le MSP, une vell�it� de d�serter la cour pr�sidentielle, du moins � court et moyen terme. Le parti, � travers sa direction actuelle, voudrait demeurer encore riv� au giron du pouvoir. D’ailleurs, il ne d�sesp�re pas de voir, lorsque viendra le moment de reconfigurer l’ex�cutif, la coalition pr�sente se m�tamorphoser en v�ritable alliance. Cette ambition, visiblement, ne contraint pas le parti d’Aboudjerra Soltani � un soutien sans critique du pr�sident Bouteflika. L’ex-ministre de l’Industrie, Abdelmadjid Menasra, n’a pas eu en tout cas, s’agissant de relever les ratages commis durant l’ann�e qui s’ach�ve, la formule sibylline. Pour lui, l’ann�e 2004 a manqu� d’�tre celle de la relance �conomique, en d�pit d’une embellie financi�re extraordinaire et une situation �conomique consid�rablement am�lior�e ; elle a manqu� aussi d’�tre celle des r�formes annonc�es, alors que toutes �tudes �taient pr�tes ; elle a �galement rat� d’�tre celle de la r�conciliation nationale et enfin celle de la lev�e de l’�tat d’urgence que rien ne justifie aujourd’hui. En fait, � bien comprendre Menasra, l’essentiel des engagements pr�sidentiels n’a pas �t� tenu. L’amnistie g�n�rale concerne le s�curitaire uniquement Dans sa compr�hension de l’amnistie g�n�rale annonc�e par le pr�sident de la R�publique, le Mouvement de la soci�t� pour la paix expurge la notion de toute autre dimension, hormis celle se rapportant � la crise s�curitaire. “L’amnistie g�n�rale, telle que nous la comprenons, est en relation exclusive avec la crise s�curitaire et politique. Seulement, il faudra qu’en m�me temps soient pr�serv�s les droits des familles des victimes du terrorisme”, a affirm� Menasra. Une appr�ciation que ne partage pas l’ancien secr�taire national Slimane Chemine qui, intervenant dans le d�bat, a consid�r� que la notion englobe plut�t d’autres domaines, entre autres celui fiscal. L’intervenant, l’opportunit� offerte, prolonge son la�us par une critique assez condens�e de l’environnement qui a vu se d�rouler les �lections pr�sidentielles. “L’environnement n’�tait pas fait pour une comp�tition libre. Les m�dias lourds, notamment la t�l�vision, financ�s par l’argent du contribuable, ont �t� verrouill�s et �taient et sont encore au service d’int�r�ts politiques bien d�finis”, a-t-il dit. Nous saluons Bouteflika pour avoir bloqu� le code de la famille C’est de notori�t� publique, d�sormais mais l’affirmation vaut d’�tre formul�e par un parti de la coalition gouvernementale. Abdelmadjid Menasra, qui a longuement dissert� sur la question, a confirm�, en effet, que c’est le pr�sident Bouteflika qui a stopp� la poursuite de l’examen du code de la famille. “Nous saluons le pr�sident de la R�publique pour avoir bloqu� le projet d’amendement du code de la famille”, a-t-il dit. L’orateur, pour appuyer le rejet de son parti de certains amendements propos�s, a consid�r� que la r�vision en question ne refl�te pas une aspiration populaire mais a �t� �labor�e suite � des pressions �trang�res. Autrement dit, le pr�sident Bouteflika n’avait pas agi par conviction mais suite � des pressions occidentales. Le MSP propose que la question soit soumise � r�f�rendum populaire.
S. A. I.

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