Actualit�s : SITUATION S�CURITAIRE EN 2004
Assassinats, fausses redditions et… amnistie


L’ann�e 2004 s’ach�ve par un massacre perp�tr� � quelques encablures de la capitale, plus exactement � Khra�cia � la sortie ouest d’Alger. Et pourtant, dans sa derni�re sortie m�diatique, le directeur g�n�ral de la S�ret� nationale avait estim� �le nombre de terroristes encore en activit� entre 300 et 500”, ajoutant que �les renseignements que nous avons (...) montrent un moral d�labr� des terroristes en activit�. Ils n'attendent qu'une occasion pour se rendre aux autorit�s”.
"Le terrorisme ne peut plus prendre racine dans la capitale. Ce n'est pas possible", a-t-il affirm�, pr�cisant que les islamistes arm�s, traqu�s, sont contraints de se cacher dans des maquis recul�s du pays. Les propos tenus par M. Ali Tounsi ont �t� confort�s trois mois auparavant par une op�ration de grande envergure men�e dans la capitale, qui a permis aux forces combin�es des forces de s�curit� de mettre fin aux agissements d’un important groupe terroriste qui �tait l’auteur des derniers attentats perp�tr�s � Alger. Toutefois, le directeur g�n�ral de la DGSN dira que le �travail va prendre encore un peu de temps pour les neutraliser d�finitivement", soulignant au passage que les effectifs de la police �taient pass�s de 50.000 � 122.000 en 10 ans. Cependant, malgr� une nette baisse des actes terroristes en Alg�rie depuis l'�t� 2003, il n’en demeure pas moins que les actions des islamistes arm�s continuent de faire des victimes. Ainsi, pas moins de 14 personnes ont �t� tu�es en novembre, 36 en octobre. En effet, l’ann�e 2004 a �t� particuli�re dans le domaine s�curitaire dans la mesure, o� elle a �t� marqu�e par une offensive, que les terroristes du GIA, mais surtout du GSPC ont voulu marquer de leurs empreintes, mais �galement par des informations persistantes ayant circul� faisant �tat de redditions en masse. Des informations qui ont �t� toutes d�menties aussi bien de la part des autorit�s civiles et militaires. Or les observateurs, se posent la question en s’interrogeant �si en recourant au langage des armes, les pr�tendants au repentir veulent-ils imposer leurs conditions et peser sur l’issue des pourparlers?� Or, dans “une mise au point” rendue publique par certains organes de presse, le chef du GSPC, Hassan Hattab, a ni� l’existence de contacts avec les autorit�s et rejet� toute forme de deal. Aussit�t, une flamb�e d’actes de violence a �t� enregistr�e, d’o� �l’opacit� qui entoure la gestion du s�curitaire qui a donn� lieu � diverses supputations, de nature � entretenir la peur aupr�s de la population.� Au cours du premier Conseil des ministres qui a suivi sa r��lection � la t�te de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika a r�it�r� la d�termination de l’Etat � lutter contre le terrorisme. N�anmoins, il a assorti la politique du b�ton � celle de la carotte en faisant de “la r�conciliation nationale”, la pierre angulaire de son second quinquennat. Les appels � la r�demption ont constitu� un leitmotiv tout le long de la tourn�e �lectorale du pr�sident. Le soutien exprim� par des dirigeants de l’ex-FIS � sa reconduction a exacerb� ces doutes. Il a notamment provoqu� l’ire des familles victimes du terrorisme, fermement oppos�es � une gr�ce. L’absence d’un cadre juridique, la caducit� de la loi portant concorde civile, en somme l’expiration depuis belle lurette du d�lai des redditions - en janvier 1999 - rendent ill�gitimes d’�ventuelles d�cisions de cl�mence. En intervenant dans un contexte international marqu� par une lutte acharn�e contre le terrorisme, elles pourraient, par ailleurs, �tre per�ues comme un renoncement.� Ceci �tant, l’ann�e 2004 s’ach�ve par un assassinat collectif. Ses auteurs n’ont fait que marquer de leurs empreintes un semblant de d�bat sur l’id�e d’amnistie g�n�rale.
Abder Bettache

Nombre de lectures :

Format imprimable  Format imprimable

  Options

Format imprimable  Format imprimable