Distante de 65 km de la da�ra de Ch�ria, la localit� arch Ouled Bouyahia, dite Darmoune, une bourgade pastorale � vocation agricole, agonise et se d�sertifie. En effet, cette mechta enclav�e et recul�e s’�tendant sur une superficie de plus de 100 ha se d�bat dans un environnement hostile, d�grad� et malsain face � l’irritation exceptionnelle de leurs �lus communaux qui n’ont daign� accorder aucun int�r�t � leur mal vivre et conditions de vie pr�caires.
Leur unique revendication �tant l’eau, cette denr�e vitale inexistante dans cette zone — aussi bien pour l’homme que pour l’animal — qui pourtant renferme d’importantes nappes phr�atiques, et dont l’adduction est d�tourn�e au profit du s�rail de l’ex�cutif communal. Sur les 75 familles de cette localit�, 40 ont, depuis des ann�es, abandonn� leurs terres et leurs habitations. Quant aux 35 restantes, c’est le calvaire au quotidien depuis une d�cennie : 7 heures de marche pour se procurer une goutte d’eau et le d�placement sur 65 km de la commune de Ch�ria pour ramener une citerne d’eau, de quoi se d�salt�rer et apaiser la soif des 8 000 t�tes d’ovins. Quant aux terres cultivables, sur les 70 ha plus de 30 ha de cultures mara�ch�res sont laiss�es en jach�res. Pour le probl�me d’irrigation depuis l’ann�e 2000, toutes les autorit�s de la communes et de la wilaya ont �t� vainement saisies et c’est l’inqui�tude, l’angoisse et l’appr�hension qui gagnent de jour en jour ces pauvres cultivateurs sur les terres o� ils font leur purgatoire. La mis�re perdure et s’enracine davantage et la d�saffection ne cesse de prendre de l’ampleur � l’�gard du pouvoir.
Sa�dallah Djamel

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