La famille Bencheikh n’oubliera pas de sit�t le calvaire qu’elle endure depuis quelque temps. Le malheur de cette famille nomade surtout tr�s d�munie (le p�re n’�tant qu’un berger) vivant dans une khe�ma dans les environs de Ras El Ma, une contr�e isol�e dans la wilaya de Sidi-Bel- Abb�s a commenc� � s’inqui�ter lorsqu’elle d�couvre que son fils Abderrahmane �g� de cinq ann�es � l’�poque, souffrait d’une s�rieuse pathologie cardiaque.
Apr�s cinq longues ann�es de combat contre la maladie, l’enfant enfin subit en novembre 2004 une lourde intervention chirurgicale � l’h�pital Bou-Isma�l (wilaya de Tipasa) o� il s�journera trois mois. Au d�but du mois de d�cembre dernier, son m�decin l’autorise selon les propos de la m�re � rejoindre le CHU d’Oran pour se rapprocher de leur lieu de r�sidence. Il y b�n�ficiera de 15 jours d’observation et de traitement. Le mercredi 22 d�cembre dernier, sur avis m�dical (selon notre interlocutrice toujours), le malade sort enfin de l’h�pital avec la permission du m�decin. Mais cependant, ne devait-on pas s’inqui�ter du moyen de transport pour se rendre vers sa contr�e tr�s isol�e, vu que son cœur �tait fortement endommag� et que sa m�re qui l’accompagnait n’avait pas de moyens financiers pour assurer le d�placement en ambulance. Ils rentreront, tenez-vous bien, � bord d’un car assurant la liaison entre Oran et Sidi-Bel-Ab�s avec tout l’inconfort que cela suppose. En cours de route, l’enfant est tr�s mal en point, les secousses du car aidant, il est pris d’un grave malaise vu que son cœur �tait bien endommag�. Affol�e, la m�re court d�s son arriv�e � Sidi-Bel-Abb�s l’hospitaliser au CHU, en p�diatrie plus pr�cis�ment. H�las, l’enfant �g� de 10 ans d�c�dera peu apr�s alors que tout �tait pr�t pour le r��vacuer vers le CHU d’Oran. La d�pouille de l’enfant est toujours d�pos�e au niveau de la morgue du CHU et sa m�re est h�berg�e � l’h�pital car les routes, menant vers leur camp de nomades sont coup�es suite aux derni�res chutes de neige enregistr�es dans la r�gion de Sidi-Bel-Abb�s. Le reste de la famille ignore toujours le d�c�s de son enfant.
A. M.

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