Chaque ann�e, la cit� du 24-Avril (2000 lits) de l’universit� Ferhat-Abbas de S�tif, est sujette aux m�mes r�clamations et protestations de la part d’un grand nombre de ses r�sidents pr�occup�s par des soucis d’hygi�ne et autres commodit�s pour une vie estudiantine d�cente. Apr�s une dure journ�e de labeur charg�e de cours et de travaux de recherches, les �tudiants r�sidents de la cit� du 24- Avril doivent affronter quotidiennement l’Etat, qu’ils d�crivent de “d�cadent” de ce qui leur sert de logis.
Ils confirment sur un ton d�pit� le plus alarmant leur calvaire : “Tous les jours, sous de basses temp�ratures, nous sommes oblig�s de sortir � l’ext�rieur de nos chambres pour aller chercher de l’eau car les robinets ne coulent plus � cause des fr�quentes coupures de ce pr�cieux liquide. Nous avons �t� r�duits, � plusieurs reprises � faire fondre de la neige pour pouvoir se laver”. “Deux heures de cha�ne pour une nourriture plus que douteuse en qualit� et en quantit�. Chambres non chauff�es et surcharg�es, nous passons nos nuits � grelotter de froid, les sanitaires sont infectes, couloirs puants et sans lumi�re, nous nageons dans la totale obscurit� avec une s�curit� quasiabsente, nous avons � maintes fois �t� victimes de vols, et plus grave nous souffrons de l’infiltration de drogue et d’alcool ainsi que d’intrusion d’�trangers � la r�sidence tel est notre quotidien”, encha�nent les �tudiants. Ces plaintes confirm�s par la Ligue nationale des �tudiants alg�riens (LNEA) sont d�finies par celle-ci comme “le fruit de l’inconscience des gestionnaires et de l’incomp�tence des responsables” refusant toute forme de dialogue avec les repr�sentants l�gitimes des �tudiants. “Ce n’est qu’� la suite d’�v�nements violents qui ont engendr� des casses assez importantes au niveau de certains �tablissements de la cit� comme le resto, que la direction a daign� nous accorder une seule r�union en d�cembre 2004”, affirment les membres de la LNEA. Pour sa part, le directeur de la r�sidence du 24-Avril, qui sera promu prochainement au poste de directeur des œuvres universitaires de la wilaya de S�tif, soutient que tout a �t� mis en place au service des �tudiants, en expliquant clairement que la vie en communaut� universitaire est l’affaire de tous, “nous avons effectu� des am�nagements et des r�novations en ma�onnerie, �lectricit� et plomberie mais malheureusement ces efforts sont annihil�s par des actes de sabotage, en prenant le cas de la lumi�re, les n�ons plac�s dans les couloirs ont �t� arrach�s, ce qui nous a contraints � fixer les tubes restants par du grillage. Les �tudiants se plaignent des poubelles et des mauvaises odeurs alors que nous avons �quip� les chambres de corbeilles � ordures, sans oublier que des �quipes d’hygi�ne veillent scrupuleusement sur l’entretien des lieux mais il semble que les �tudiants oublient que c’est � eux, avant tout qu’incombe l’hygi�ne dans leurs habitations. Quant � la crise de la surpopulation de la cit�, nous n’apprenons rien � personne en disant que les cit�s universitaires alg�riennes sont satur�es. A mon avis, ces proclamations sont surtout le fruit de manipulations exerc�es sans scrupule sur des �tudiants fragilis�s par des sentiments de solitude par des agitateurs qui pr�f�rent adopter la politique de la propagande. Nos portes sont et seront toujours ouvertes � l’�tudiant ainsi que nos consciences et nos cœurs”, affirme le directeur.
Malissa Ould Ali

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