De notre bureau de Paris, K. Baba-Ahmed
“Nous sommes d�cid�s � sortir du cercle vicieux de la mono-exportation et � passer � une �conomie diversifi�e”, a d�clar� hier Chakib Khelil, dont l’intervention jeudi, � Paris � la 4�me Convention France- Maghreb, �tait tr�s attendue par les participants.
2005 et 2006 seront deux ann�es capitales pour la privatisation qui a fait l’objet d’une offre par le gouvernement en 2004, le choix de cette voie �tant irr�versible, devait-il ajouter. Plus que l’�tat de son secteur qu’il n’a eu � aborder que tr�s bri�vement en rappelant deux grands projets en cours (gazoduc Alg�rie-Niger qui desservira l’Europe et le gazoduc Medgaz constitu� autour d’un consortium de 7 pays et dont la r�alisation devrait engranger de tr�s nombreux sous-traitants), le ministre qui a plac� son intervention dans le cadre de la politique globale de partenariat a soulign� le fait que les relations avec la France ne doivent pas se limiter aux grands projets mais encourager la promotion de l’investissement direct fran�ais par la mise en place d’une strat�gie de v�ritable mouvement d’affaires entre les deux pays. La Convention France- Maghreb pourrait �tre un instrument privil�gi� de l’investissement direct fran�ais. Pour se prot�ger des effets pervers de la globalisation, les pays �mergents doivent s’adapter. C’est pourquoi, explique Chakib Khelil, l’Alg�rie s’est engag�e avec d�termination dans un processus de r�formes stimul� par l’accord d’association avec l’Union europ�enne et l’adh�sion future � l’OMC et la participation � d’autres zones r�gionales. Les progr�s enregistr�s par le pays sont confort�s, selon le ministre, par les rapports d’organismes tels que le FMI ou encore par l’�volution notable du risque Alg�rie dont le classement passe de la 4e � la 3e place sur une �chelle de 7. Et pour moduler ses propos et son appr�ciation des progr�s enregistr�s le ministre, devait dire : “Il n’y a pas de g�n�ration spontan�e en �conomie. Le changement de cap, l’aboutissement des projets et les avanc�es demandent du temps.” La convergence de vues entre l’Alg�rie et la France � l’ONU sur l’Irak et le Moyen-Orient, le G8, le NEPAD, dont l’Alg�rie est un des initiateurs devrait aboutir � ce partenariat d’exception que les deux pays recherchent et qui devra se concr�tiser avec la signature cette ann�e du trait� d’amiti� qui refonde totalement nos relations et les consolide au b�n�fice des deux pays. Lui succ�dant, la directrice g�n�rale de Alg�rie Poste, Mme Houadria Ghania, a longuement �voqu� la situation de son secteur, son �volution pour conclure enfin avec les difficult�s de cet op�rateur et les projets en cours ou ceux programm�s qui appellent de nombreux partenaires pour d�passer ces difficult�s et mettre Alg�rie Poste au niveau des op�rateurs du secteur, dans le monde. Mme Houadria a re�u, en fin de matin�e, le troph�e France Maghreb, remis par le repr�sentant de la chambre France-Pays Arabes et qui a �t� d�cern� � l’int�ress�e suite � une enqu�te de trois mois et qui fait de la repr�sentante d’Alg�rie Poste, la Manageure 2005. Il faut enfin noter l’intervention remarquable du jeune Alg�rien Nassim Kerdjoudj, patron de Net Skills, qui a �voqu� les centres d’appels en Alg�rie, l’�tat actuel de ce type de services, de la r�glementation et de la facilitation des proc�dures d’installation des op�rateurs, des perspectives de son �volution. Le contenu de son intervention, faite pourtant apr�s celles des op�rateurs marocains et tunisiens qui ont �voqu� le grand d�veloppement de ce type de services dans ces pays, a mis en relief la strat�gie � mettre en place pour ce type de services qui, dans notre pays, n’a pas aujourd’hui besoin de centres offshore, mais d’abord satisfaire un march� interne colossal. K.B.-A.

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