Actualités : BELAID ABRIKA AU SUJET DU DIALOGUEAROUCH-GOUVERNEMENT
«Nous allons vers le concret»


Les arouch ont repris langue hier avec le chef du gouvernement. Un round “ordinaire” avec à l’ordre du jour la question des martyrs du Printemps noir. Le chef de file de la délégation a affirmé hier que cette rencontre “est le début du concret” avant d’ajouter : “On peut enfin parler de résultats, ce qui est une suite logique de l’accord conclu avec le gouvernement.”
Interrogé au sujet de l’issue de ce dialogue, Belaïd Abrika a estimé que “(nous) partons confiants et sommes prêts à assumer”. Comme convenu le 15 janvier dernier, les deux parties qui, étaient tombées d’accord pour la mise en œuvre d’un mécanisme visant la concrétisation des points inscrits dans la plateforme d’El-Kseur, doivent se rencontrer de manière cyclique pour traiter point par point les revendications de la délégation des arouch. C’est au comité conjoint mis en place qu’incombe la mission de trouver un accord. Hier, il était question de discuter de la définition du statut de martyr et des indemnités qui en découlent. Ce que voudraient faire accepter les compères de Abrika, c’est l’appellation de “martyrs pour la citoyenneté et la démocratie”. Reste à connaître le degré de disponibilité des pouvoirs publics à répondre favorablement à cette doléance. S’ils arrivent à arracher un accord avec le gouvernement à ce sujet, les arouch devront alors s’attaquer à une autre problématique, celle du jugement des auteurs et commanditaires des assassinats en Kabylie par des juridictions civiles. Il faut rappeler que la reprise du dialogue n’avait pas fait l’unanimité. Une frange des arouch avait, au lendemain de la rencontre avec Ouyahia, crié au scandale, estimant que nul ne pouvait se prévaloir de représenter la Kabylie. Ahmed Ouyahia avait à la veille de la célébration de Yennayer diffusé un communiqué dans lequel il écrivait “le chef du gouvernement invite de nouveau le mouvement citoyen des arouch à venir reprendre le dialogue déjà entamé dans le but d’aboutir à un accord global de mise en œuvre de la plate-forme d’El-Kseur”. Ce dernier s’est engagé à appliquer, d’autre part, le protocole conclu le 6 janvier 2004 et complété le 22 du même mois portant sur les six incidences du Printemps noir posées comme préalable au contact direct par le mouvement populaire. Cet accord, dont la mise en œuvre a été entamée, “constitue un engagement qui sera appliqué”. Une déclaration de bonne foi différemment appréciée par les arouch en fonction de leurs sensibilités. N. I.



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