Actualit�s : PROPOSANT "UN CONTRAT SOCIAL ORIENTE VERS LE FUTUR"
Ahmed Benbitour d�plore l’absence de leadership


Invit� hier de la Conf�d�ration des cadres de la finance et de la comptabilit� (CCFC), lors d’une rencontre-d�bats. Les lundis de l’�conomie, l’ancien chef de gouvernement, M. Ahmed Benbitour, a r�v�l� avoir quitt� en 1996 l’ex�cutif parce que son propre projet de restructuration du secteur bancaire a �t� rejet� par les autorit�s alors en place.
Un projet qui envisageait notamment la mise en place de 25 entit�s financi�res autour des cinq banques publiques qui activaient, bien que, selon lui, ces �tablissements n’�taient que des annexes au Tr�sor public et ne participaient qu’� moins de 10% au financement des investissements. A ce propos, l’ancien ministre des Finances a mis l’accent sur la n�cessit� de mettre en place des r�gles de discipline financi�re au niveau des �tablissements bancaires et des entreprises, les premiers vivotant gr�ce aux d�couverts des seconds. Sur un autre volet, l’h�te de la CCFC, tout en affirmant ignorer l’exacte teneur de l’avant-projet de loi relative aux hydrocarbures, a n�anmoins pr�cis� que le projet qui circulait depuis 2000 et avait �t� gel� en 2003, en Conseil des ministres, par le chef de l’Etat, impliquait, derechef, que le permis d’exploration ne soit octroy� que sur simple arr�t� du minist�re des Finances et non par d�cret pr�sidentiel. De m�me, ce projet pr�voyait, selon lui, que les pr�rogatives et t�ches en mati�re de gestion du domaine minier et autres aspects d’ordre technique soient retir�es aux instances concern�es (Direction g�n�rale des hydrocarbures aupr�s du minist�re de l’Energie et des Mines et Sonatrach en tant que secr�tariat) et soient confi�es � deux entit�s de r�gulation et relevant de la tutelle de l’�nergie. Abordant la probl�matique de la privatisation des entreprises publiques, M. Benbitour a d�plor� l’absence et d’une d�finition “d’une seule hi�rarchie bien claire dans la prise de d�cision” et de la volont� et d’instruments, telles les banques d’affaires, qui soient en ad�quation, selon lui, avec la mise en œuvre de ce processus et l’expression de l’int�r�t d’investisseurs nationaux priv�s. En fait, l’ancien chef de gouvernement qui a relev� que le secteur public a besoin d’�tre r�form� a avanc� un taux d’�pargne publique de 47% - soit un fort diff�rentiel entre le taux d’investissement et celui de la th�saurisation de l’�conomie nationale. Cela �tant, il a estim� n�cessaire de “se fixer un contenu, un objectif et une finalit�” mais aussi “une d�marche pragmatique et gradualiste” en mati�re de r�forme et de changement, �tant dans l’impossibilit� de “changer tout le monde d’un coup”. De fait, une question pr�alable de leadership, “malheureusement absent”, et de responsabilit� selon l’invit� de la CCFC qui a propos�, lors de cette conf�rence, un contrat social orient� vers le futur et dont il a explicit� et la teneur et les partenaires. Cela en relevant “la contradiction notable entre le contrat social en vigueur et les exigences des r�formes �conomiques n�cessaires ainsi que les moyens financiers disponibles”. A ce propos, et devant une assistance comptant parmi elle notamment l’ancien pr�sident de l’APN, M. Karim Youn�s, le conf�rencier a expliqu� que l’Alg�rie qui est un “exportateur net de marchandises, capital et savoir” et n’�tant pas sujette aux pressions ext�rieures, a besoin de d�finir “une politique nationale forte et autonome”, ainsi qu’une strat�gie en mati�re de d�veloppement technologique et d’acc�s au savoir. Ceci, en lan�ant “un diagnostic de l’�tat moral de la nation et l’�tat de l’�conomie nationale, en vue de d�finir un contrat social, un mod�le de d�veloppement humain, les formes d’organisation et de fonctionnement des institutions politiques, �conomiques et administratives ainsi que la forme de partenariat entre l’Etat, la Soci�t� civile et le march�”. Une fois le diagnostic r�alis�, les premiers �l�ments de la mise en œuvre du contrat social pourraient comprendre, selon lui, un programme global d’endiguement de la crise multidimensionnelle, appuy� sur une s�rie d’actions urgentes. Une strat�gie dont le succ�s de la mise en œuvre “passe n�cessairement par une large compr�hension et une large adh�sion des partenaires sociaux, en commen�ant par un processus de dialogue efficace incluant la coop�ration et la communication avec tous les secteurs de la soci�t� civile, dans le but d’am�liorer la perception de la population du processus de sortie de crise et d’obtenir l’adh�sion n�cessaire � l’implantation du programme, sans obstacles et sans retards”. Ch�rif Bennaceur

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