Actualit�s : TRAUMATISMES PSYCHOLOGIQUES CHEZ LES FONCTIONNAIRES DE POLICE
10 000 cas recens�s depuis 1999


L’Ecole sup�rieure de police a abrit� hier le 2e s�minaire-atelier sur les victimes du traumatisme psychologique.
Cette rencontre organis�e par le Service central de l’action sociale et des sports (SCASS) de la Direction g�n�rale de la s�ret� nationale (DGSN) a vu la participation d’�minents experts et sp�cialistes de la sant� mentale et de la m�decine du travail. Dans son intervention d’ouverture, le directeur g�n�ral de la S�ret� nationale, M. Ali Tounsi, a r�v�l� que depuis 1999 pas moins de 10 000 fonctionnaires de police ont eu recours � un suivi psychologique. Il est � noter que les limites de la r�sistance psychologique de nombreux fonctionnaires de police ont �t� �branl�es particuli�rement dans les S�ret�s de wilaya du centre du pays : inondations, s�ismes et lutte anti-terroriste. Durant la d�cennie noire les policiers ont �t� la cible privil�gi�e des hordes terroristes ce qui a engendr� des s�quelles et traumatismes psychologiques, voire somatiques (apparition de maladies) non seulement chez le policier mais aussi chez son entourage (famille et proches) en raison d’un �tat de stress continu et prolong�. Bien que non repr�sentative, une �tude sur la sant� psychologique des policiers pr�sent�e par M. Boualem Kechacha, psychologue principal au niveau du SCASS, a d�montr� que 0,40% des effectifs diagnostiqu�s pr�sentent un syndrome post-traumatique (PTSD) n�cessitant par cons�quent une prise en charge, soit un total de 489 agents. Cette �tude ayant dur� 16 mois a �t� men�e par les 32 cellules de prise en charge des victimes de traumatismes mises en place apr�s le premier s�minaire- atelier sur le m�me th�me tenu en 2003. M. Kechacha a indiqu� en outre que 77% des agents souffrant d’un PTSD sont en activit� alors que 23 % ont �t� orient�s vers des postes am�nag�s ou sont en arr�t de travail prolong�. Toutefois, ce dernier a tenu � pr�ciser que “les r�sultats de cette enqu�te ne refl�tent pas la r�alit� puisque, selon M. Kechacha, “rares sont les agents qui prennent l’initiative d’aller consulter pour des probl�mes d’ordre psychologique”. Un �tat de fait que confirmera le Dr Chakali, psychiatre au CHU Frantz- Fanon de Blida, qui a soutenu que “les policiers mettent souvent beaucoup de temps, en moyenne une ann�e, avant de venir consulter”. Parfois “les victimes ne se reconnaissent pas et leur souffrance n’est pas per�ue”. Ce faisant, il est important, d’apr�s la plupart des intervenants, de prendre en charge de mani�re efficiente l’aspect de la sant� psychologique des agents de police. Un travail qui commence lors des op�rations de recrutement et de s�lection. Il est � noter � ce propos que 30% des postulants � la police tous corps confondus sont exclus � l’issue des tests psychologiques. Depuis quelques ann�es, les fonctionnaires de police en activit� sont soumis syst�matiquement � des op�rations de d�pistage psychologique. Des listes de personnes � risques sont �tablies et des programmes de soutien psychologique leur sont propos�s. Lotfi M�rad

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