R�gions Est : ANNABA/INTEMPERIES
Les limites des pouvoirs publics


Avec cette vague de froid qui s�vit depuis plus d’une semaine sur le nord-est du pays, I’impuissance des pouvoirs publics � g�rer cette situation est apparue au grand jour provoquant parfois des r�actions violentes de la part des populations touch�es de plein fouet par ce ph�nom�ne, somme toute naturel.
Les chutes impressionnantes de neige et les pluies torrentielles qui se sont abattues sur les wilayas de Annaba, T�bessa, Souk-Ahras, Guelma et El-Tarf ont isol� des localit�s, coup� des routes, provoqu� des p�nuries de produits alimentaires, de gaz butane et des coupures fr�quentes d’�nergie �lectrique. A Guelma, on s’�claire � la bougie et dans certains hameaux recul�s, on a oubli� carr�ment l’�lectricit� et son confort � tel point qu’au niveau de la localit� de Bouhachana, les habitants ont bloqu� la RN80 qui l’�tait d�j� naturellement par la neige an niveau de Kef Errih entre Guelma et Sedrata (Souk-Ahras). Cette derni�re wilaya n’est pas mieux lotie, les routes y menant sont presque toutes impraticables et les maigres moyens d�ploy�s pour d�blayer et rouvrir � la circulation ces voies s’av�rent d�risoires devant la pers�v�rance de la nature. La RN82 reliant Ouled Driss � Bouhadjar (wilaya d’EI-Tarf) a �t� bloqu�e pendant 3 jours et il avait fallu que la Protection civile et les services des APC interviennent en plusieurs endroits pour la rendre � peine praticable. Les �l�ments de la Protection civile sont aussi intervenus pour sauver une famille de cinq personnes (une m�re et ses quatre enfants) asphyxi�e par les gaz de combustion. Dans les douars et mechtas, les populations priv�es de gaz naturel et de fuel ont d� se rabattre sur le bois coupant des arbres et des buissons, seul moyen de chauffage disponible ; ceci a entra�n� une d�forestation nuisible pour l’�quilibre �cologique de toute la r�gion. Dans la wilaya de Annaba, c’est pire ; les habitants de Sera�di, village perch� au sommet du mont l’Edough o� la temp�rature atteint facilement les -8 degr�s ont beaucoup souffert du manque de gaz butane et des coupures de courant. La protestation allait prendre la forme d’une manifestation n’�tait l’intervention du pr�sident d’APC qui a r�ussi � calmer les esprits. Par ailleurs, I’intervention de l’arm�e et de la gendarmerie pour d�blayer les routes bloqu�es par la neige et approvisionner les populations en produits alimentaires a �t� salutaire. Deux camions de la Sonelgaz ont �t� s�questr�s pendant plusieurs heures par les habitants des Tours Belv�d�re pour exprimer leur col�re contre les coupures trop fr�quentes de courant �lectriques. A Sidi Ammar, au niveau de la cit� universitaire, les �tudiants se sont rassembl�s devant la direction pour exiger des responsables que le chauffage de quatre blocs soit remis en marche. A Sidi Harb et Sidi A�ssa, les inondations ont caus� d’importants d�g�ts et sept familles dont les habitations pr�caires ont �t� submerg�es par les eaux ont �t� �vacu�es par la Protection civile chez leurs voisins en attendant de les reloger. Ces intemp�ries qui, sous d’autres cieux, sont tout � fait normales et ne causent pratiquement aucun d�g�t prennent chez nous l’allure d’une “catastrophe” ; les pouvoirs publics et le gouvernement ont montr� leur incomp�tence � agir et � intervenir efficacement devant de telles situations. M. Rahmani

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