Le Soir d'Alg�rie

La direction de l’aviation civile du minist�re des Transports vient de d�cider d’interdire de vol un Airbus A330 affr�t� par la compagnie nationale, a-t-on appris hier aupr�s d’une source du d�partement de Maghlaoui. Cet avion qui devait assurer dimanche dernier le vol AH 1004 reliant Alger-Paris a fait, selon cette m�me source, un QRF (retour d’urgence sur l’a�roport de d�part). L’appareil a d� atterrir d’urgence apr�s qu’une vibration moteur eut caus� en plein vol l’arr�t d’un r�acteur de l’avion. Panne qui a oblig� le commandant de bord � se poser sur le tarmac de l’a�roport d’Alger apr�s avoir alert� la tour de contr�le, qui, par pr�vention, a mis en alerte le dispositif d’urgence de la Protection civile. L’�ni�me panne de cet Airbus qui, heureusement, a caus� plus de peur que de mal, relance la question de la maintenance des appareils d’Air Alg�rie ou affr�t�s par elle.
Sa�da Azzouz - Alger- (Le Soir) - Bien que tardive, la d�cision prise par la direction de l’aviation civile du minist�re des Transports, qui, pour rappel, a une grande responsabilit� en mati�re de s�curit� a�rienne, devrait obliger la compagnie nationale � plus de rigueur dans la prise en charge de la maintenance et du suivi de ses appareils ou de ceux qu’elle affr�te. Il y va de la vie de son personnel navigant et de ses clients. Plus que cela, elle devrait avoir pour effet d’attirer l’attention des autorit�s sur les conditions de s�curit� dans lesquelles Air Alg�rie transporte ses passagers. Une question � propos de laquelle la section syndicale UGTA de la compagnie a saisi par �crit le 5 janvier dernier le ministre des Transports. A ce jour, aucune suite n’a �t� donn�e ! Aucune autorit� de ce pays n’a r�agi bien que le contenu de la lettre en question ait fait l’objet d’un article de presse ( Le Soir d’Alg�rie du 12 janvier 2005). Il y est d�nonc�, entre autres, la cr�ation d’une joint-venture avec la soci�t� fran�aise Sogerma. Fait qui a fait l’objet d’un rapport de la section syndicale, destin� au secr�taire g�n�ral de l’UGTA, dont une copie aurait �t� adress�e au chef du gouvernement et au cabinet du pr�sident de la R�publique. Plus grave, l’Airbus en question, r�cemment r�vis� chez Sogerma � Bordeaux pour ce probl�me de vibrations, n’en est pas � son premier atterrissage d’urgence, sans que cela inqui�te outre mesure la direction de l’aviation civile, donc le minist�re des Transports. Pour rappel, et pour reprendre le jargon des pilotes, cet avion a d�j� fait un QRF, il y a � peine une semaine, alors qu’il devait rapatrier des hadjis de Djedda sur Annaba, ville o� il �tait rest� en panne plus de deux jours. Il a d�, suite � l’arr�t d’un r�acteur, atterrir d’urgence sur l’a�roport de Tripoli, en Libye. Histoire de situer les responsabilit�s, un commandant de bord alg�rien que nous avons sollicit�, pour savoir si les pilotes �taient en droit de refuser de faire voler des avions aux pannes fr�quentes et successives, nous a affirm� que “non” puisqu’ils se r�f�rent � la r�ponse technique des services de maintenance. Sogerma dans le cas qui nous concerne. Pour rappel, la joint-venture qu’Air Alg�rie veut faire avec cette entreprise fran�aise a �t� bloqu�e par la section syndicale de l’entreprise, qui a sollicit� l’arbitrage du ministre des Transports. Sogerma qui a factur� � Air Alg�rie une prestation de services de plus de six millions d’euros, voulait rentrer “en partenariat” avec 3 millions d’euros dans la base de maintenance de Dar-El- Be�da, inaugur�e il y a un an par le chef de l’Etat. Elle a co�t� � Air Alg�rie plus de 112 millions d’euros. Il faut savoir que le “cas A330” n’est pas une exception. Un gros porteur, un Boeing 747, affr�t� et “ bas�” � Oran tombe lui aussi fr�quemment en panne. Depuis hier, il est clou� au sol pour un probl�me de “roulette de nez”. Une panne qu’il a d�j� eue il y deux semaines quand il devait rapatrier des hadjis de Djedda vers Oran. La direction de la programmation de la compagnie nationale avait, pour “r�gler” le probl�me, “d�tourn�” deux avions d’Air Alg�rie. Ce qu’elle fait fr�quemment pour remplacer l’avion en question, au d�triment des vols int�rieurs. Aux derni�res informations, cet appareil devrait lui aussi faire l’objet d’une interdiction de vol. S. A.