Actualit�s : LEV�E OU MAINTIEN DE L'�TAT D'URGENCE
En attendant Bouteflika


Le 9 f�vrier 1992, l’�tat d’urgence a �t� instaur� en Alg�rie par d�cret ex�cutif n� 92 44 sign� par le d�funt Mohamed Boudiaf. Treize ans apr�s, les partis politiques, les associations et les organisations internationales r�clament sa lev�e �tant donn� l’am�lioration des conditions s�curitaires. Cependant, une situation de confusion s’est install�e suite � une flagrante contradiction entre le discours exprimant le retour � la stabilit� du pouvoir et son refus de lever l’�tat d’urgence.
Ilhem Tir - Alger (Le Soir) - La pr�rogative qui permet la lev�e de l’�tat d’urgence est du seul ressort du pr�sident de la R�publique. “Abdelaziz Bouteflika devrait ordonner la lev�e de l’�tat d’urgence d�s que se feront sentir les premiers r�sultats de la r�conciliation nationale”, indiquent des milieux initi�s. La stabilit� proclam�e par le chef de l’Etat et son projet d’amnistie g�n�rale et de r�conciliation nationale dont il veut convaincre ne peuvent faire la paire avec une situation d’urgence. De plus, cette proc�dure conforterait encore l’image de marque de l’Alg�rie aupr�s de ses alli�s. Il est � rappeler que l’�tat d’urgence a �t� reconduit sans l’aval du Parlement. A ce sujet, le pr�sident de la commission de d�fense nationale au niveau de l’APN, Noredine Benzaime, a annonc� qu’il y aura du nouveau concernant cette affaire d�s la reprise de la session de printemps du Parlement. La demande du groupe parlementaire du MSP formul�e il y a une ann�e pour la lev� de l’�tat d’urgence aurait trouv� �cho derni�rement. Noredine Benzaime a confirm� la r�ponse favorable au d�bat du ministre de l’Int�rieur et des Collectivit�s locales, Noureddine Yazid Zerhouni. De son c�t�, Abdelmajid Menasra, le porteparole du Mouvement pour la paix, dira � ce sujet : “Nous avons propos� une loi � l’APN �tant donn� que les conditions se sont am�lior�es et l’�tat d’urgence n’a plus sa raison d’�tre. Cette situation est p�nalisante surtout pour les partis politiques qui se heurtent r�guli�rement au refus quant � l’organisation de manifestations populaires”. Abdelmajid Menasra ajoutera : “Nous ne savons pas encore si notre demande a �t� programm�e ou non pour la session de printemps de l’APN. Faut-il rappeler que cette situation est anticonstitutionnelle ?” La lev�e de l’�tat d’urgence n’est pas uniquement une exigence du MSP, d’autres partis en font leur cheval de bataille � l’exemple du Parti des travailleurs et le Front des forces socialistes. Ce dernier qui estime que le maintien de cet �tat n’est qu’un pr�texte pour bafouer les libert�s le qualifie d’ill�gal. Si certains partis politiques n’h�sitent pas � commenter ou � se prononcer sur la probl�matique, d’autres pr�f�rent le silence. C’est le cas du FLN o� aucun des membres contact�s n’a voulu exprimer un avis. Il n’y a pas encore de porte-parole pour le FLN. Pour le RCD, il n’est plus question de faire un commentaire sur quelque situation politique que ce soit en Alg�rie �tant donn� que “les conditions pour exercer la d�mocratie ne sont pas r�unies”. Donc aucun commentaire sur la lev�e ou pas de l’�tat d’urgence selon Ferdjallah, premier vice-pr�sident du RCD. Sur un autre volet non politique, les associations et organisations internationales, celles qui avaient remis � la Ligue alg�rienne des droits de l’homme (LADDH) une p�tition allant dans le sens de la lev�e de l’�tat d’urgence la requ�te reste toujours d’actualit�. Bouteflika rendra-t-il son verdict bient�t ?
I. T.

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