L’attente aura tout de m�me dur� une �ternit� rien qu’� esp�rer voir un jour couler de l’eau potable r�guli�rement des robinets domestiques.
Et ce dont la population a longtemps �t� priv�e partiellement, ne recevant dans ses foyers que sporadiquement cette ressource naturelle, si pr�cieuse pour la vie, est pr�s de devenir un vœu qui se r�alise ! Devra-t-on se nourrir d’optimisme ? En tout cas, la nouvelle a �t� accueillie avec enthousiasme par les associations de quartier venues assister � la pr�sentation technique d’un projet grandiose hier, mais sans croire totalement, c’�tait perceptible � travers les diff�rentes interventions ! Simplement parce que ce r�ve ancien est rest� longtemps enfoui au fin fond des tiroirs de l’Etat tr�s regardant sur la d�pense publique sous le pr�texte r�current que ses caisses ne sont pas en mesure de r�pondre aux attentes des citoyens lorsqu’il est question de d�bloquer des milliards. Le cauchemar d’un tarissement des ressources hydriques dans un avenir proche s’�loigne un tant soit peu, laissant �merger le fameux projet d’acheminement d’eau potable depuis Oued-S’der, situ� au sud de Djelfa. Il est vrai que ce projet est titanesque par son envergure, le volume des ouvrages, la complexit� de son process automatis� et, enfin, par son enveloppe financi�re qui fr�le un co�t administratif de 200 milliards de centimes ! Cependant, il est escompt� que celui-ci soit r�duit de beaucoup compte tenu du r�gime de la libre concurrence. En revanche, quelle que soit la situation, l’on ne devrait qu’y souscrire eu �gard � la rar�faction de l’eau dans les nappes actuelles des environs imm�diats de la ville de Djelfa, et naturellement � cause aussi du danger potentiel � l’horizon 2020. Donc ce qui a constitu� une priorit� pour le nouveau wali qui a fait d�buter la relance de ce projet sur les chapeaux de roues, acc�l�rant m�me l’�tude et le d�p�t du dossier entre les mains des plus hautes instances du pays. Pourquoi ce projet et surtout de si loin ? Basiquement, parce que les champs captants des versants est et ouest du cheflieu de wilaya, s’av�rent aujourd’hui insuffisants du fait que la population a quadrupl� depuis le d�but de l’exploitation des nappes. En plus, les �tudes hydrog�ologiques montrent que la r�gion de Oued- S’Der constitue un gisement in�puisable en eau, de surcro�t presque min�rale. On estime la consommation jusqu’� l’an 2020 et m�me 2035 en renfor�ant seulement les capacit�s des forages pour l’instant arr�t�s au nombre de 6 dans le projet. Bien entendu, l’appel d’offres ne se limitera pas � une consultation restreinte et la qualification des entreprises qui seront retenues devra avoir une dimension nationale. L’op�ration globale subira un lotissement � pr�voir dans les cahiers des charges dans le souci d’�courter les d�lais estim�s th�oriquement � 18 mois par un organisme national qui a r�alis� l’�tude en un temps record. Par ailleurs, le mode de travail en 3x8 sera une condition sine qua non et cela sera rendu possible, car le projet a la particularit� d’�tre scind� en 3 grandes parties, � savoir l’adduction, le pr�l�vement et la reprise en sus des ouvrages en b�ton et l’installation des �quipements. Idem pour la conduite de 50 km qui non seulement sera renforc�e par une seconde conduite d’�gale distance pour s�curiser l’approvisionnement en eau en situation de d�fection de l’une ou de l’autre, mais qui sera �galement segment�e selon le diam�tre et attribu�e par lots. Enfin, la trajectoire que suivra l’acheminement de l’eau est pour une grande partie gravitaire, le col des caravanes point de d�part, �tant situ� � 1271 m d’altitude et Djelfa n’en est qu’� 800 m. Sur le plan l�gal et en mati�re de foncier, la wilaya a d�j� pris ses dispositions en concert avec la Direction des domaines pour recenser les riverains et pr�voir les indemnisations en cas d’expropriations. Plus important que tout restera incontestablement l’effort � d�ployer pour d�crocher une inscription du projet. Pour ce faire, il va falloir se battre. Avis donc aux d�put�s et � l’APW qui n’ont pas convaincu jusque-l�.
Abdelkader Zighem

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