Actualit�s : BOUTEFLIKA SE VEUT RASSURANT
“Pas de privatisation sur le dos des travailleurs”


“La privatisation ne se fera jamais au d�triment des int�r�ts des travailleurs”, a d�clar� hier le pr�sident de la R�publique, lors de son intervention devant les participants de la 32e session de l’Organisation arabe du travail (OAT) qui se tient depuis hier � Alger.
Cette d�claration faite par le premier magistrat du pays a �t� accueillie favorablement par les membres du secr�tariat national de l’UGTA, � leur t�te le secr�taire g�n�ral Abdelmadjid Sidi Sa�d, dont l’organisation qu’il pr�side s’appr�te � c�l�brer le double anniversaire de sa cr�ation et de la nationalisation des hydrocarbures. Mieux, le premier magistrat du pays a indiqu� que “le dialogue reste le seul moyen pour parvenir � l’�tablissement d’une paix sociale � m�me d’amortir les m�faits de la mondialisation, pour ne pas l�ser les couches d�favoris�es.” En somme, le pr�sident de la R�publique s’implique en personne dans le d�bat socio�conomique, jusque-l� domin� par l’UGTA et le gouvernement. D’autant qu’il n’a pas rat� cette opportunit� pour indiquer que “le gouvernement doit �tre au service exclusif du peuple loin des int�r�ts �troitement personnels”. Pour les analystes de la situation socio�conomique, ces propos tenus par le premier magistrat du pays en pr�sence de repr�sentants d’organisations syndicales internationales (CISL, CISA) ne sont pas fortuits. Ils d�notent selon ces m�mes observateurs, que le pr�sident de la R�publique est cr�dit� d’un suivi particulier de la transformation du tissu �conomique national. Questions : Le pr�sident de la R�publique s’inscrit-il dans la m�me optique d�velopp�e par le secr�taire g�n�ral de l’UGTA et selon laquelle “la privatisation du secteur public ne doit pas �tre une privatisation de containers” ? Ou encore, avec cette nouvelle donne m�diatique, le pr�sident de la R�publique met en garde contre toute forme de bradage du secteur public dont les seuls b�n�ficiaires seraient des proches des cercles d�cisionnels ? Pour rappel, le secr�taire g�n�ral de l’UGTA avait d�clar� lors d’une c�r�monie de cession de la premi�re entreprise publique � un priv� national que son organisation “s’oppose � la privatisation de containers”, laissant entendre par l� que ce processus de privatisation doit �tre men� conform�ment aux engagements tenus par les pouvoirs publics. Cela �tant, ce message cod� du premier magistrat du pays intervient alors que des interpellations ici et l� ont �t� enregistr�es pour d�noncer “toute forme de bradage du secteur public sous pr�texte que la privatisation est une donne universelle et incontournable”. Il vient aussi conforter la Centrale syndicale dans sa d�marche sur la question et qui plaide en premier lieu que l’option du partenariat doit primer sur celle de la privatisation. A ce titre, il est � noter que Abdelaziz Bouteflika, que certaines sources annoncent d’ores et d�j� comme invit� de marque � la prochaine r�union de la Commission ex�cutive nationale (CEN), a soutenu cette option, en annon�ant ce samedi que “l’Alg�rie, qui a amorc� un processus de r�formes �conomiques est d�termin�e � le mener � bout et ce, � travers l'adaptation de son cadre l�gislatif, le drainage de l'investissement et l'int�gration aux m�canismes du march� mondial”. Mieux, le pr�sident de la R�publique a affirm� que la r�forme signifie “la mise � niveau de notre �conomie nationale pour lui permettre de remettre le d�veloppement sur les rails et ouvrir de nouveaux horizons en faveur de l'emploi et l'am�lioration des conditions de vie de tous les citoyens alg�riens, notamment la b a s e laborieuse qui est la locomotive du d�veloppement”. “La r�forme �conomique n'est pas un renoncement ni un pr�judice aux droits et acquis des travailleurs”, a martel� le chef de l'Etat ajoutant que le dialogue continue entre le gouvernement et l'Union g�n�rale des travailleurs alg�riens (UGTA), sur la reforme des entreprises d�ficitaires et les moyens de pr�servation des droits des travailleurs et “ouvre la voie � leurs organismes pour contribuer aux efforts de relance de l'�conomie nationale”. Cela �tant, le pr�sident de la R�publique n’a pas rat� cette occasion pour s’interroger en lan�ant � l’adresse des participants de cette conf�rence que les capitaux arabes doivent �tre investis dans les pays arabes. Selon Bouteflika “il est temps de d�passer les sentiments religieux et linguistiques”, qui sont � ses yeux des “relations �ph�m�res.” En somme, pour lui, “il faut aller vers des relations de partenariat bas� sur des int�r�ts exclusifs.”
Abder Bettache

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