Actualit�s : UNE SEMAINE APR�S L'ASSASSINAT DE HARIRI
Situation explosive au Liban


Beyrouth sent Kiev, une semaine apr�s l’assassinat dans un attentat � la voiture pi�g�e de l’ancien Premier ministre libanais, Rafik Hariri. Le risque d’un essaimage de violence, en sus. L’opposition politique au pays du C�dre a appel� � “un soul�vement pour l’ind�pendance” lundi, alors que depuis mardi dernier, dans plusieurs villes du pays, des ouvriers syriens sont la cible de bandes arm�es. Le gouvernement libanais, r�put� prosyrien, soup�onne — il accuse m�me— la fomentation d’un coup d’�tat.
Sofiane A�t-Iflis - Alger (le Soir) - Outre la v�rit� sur l’assassinat de Rafik Hariri, l’opposition politique libanaise formule l’exigence d’un d�part du gouvernement et la composition d’un autre de transition. L’exigence v�hicule en filigrane le retrait des troupes syriennes, �valu�es � 14 000 hommes, du Liban. Le gouvernement libanais, bien entendu, n’est pas demeur� de marbre face � cette mont�e au “front” de l’opposition. Il a rappel� que la manifestation de ce lundi est soumise � la d�livrance pr�alable d’une autorisation. L’opposition, r�torquant, ne juge pas la proc�dure n�cessaire. Le bras de fer. Risques de d�rapages. D’autant que la situation dans le pays s’est subitement d�t�rior�e apr�s l’assassinat de l’ancien Premier ministre. Le sentiment antisyrien s’est exacerb�, se traduisant, par endroits, par des descentes punitives contre la communaut� syrienne, des ouvriers principalement. Vendredi, � Miniy�, une ville du nord du Liban, des hommes arm�s ont incendi� un campement d’ouvriers syriens. Une journ�e auparavant, soit jeudi, dans une ville de l’est du pays, m�me sc�ne de violence. Des hommes arm�s ont pass� � tabac un groupe d’ouvriers syriens. Ces bandes arm�es, qui pour l’heure se gardent de s’identifier, diffusent des tracts dans lesquels elles somment la communaut� syrienne �tablie au Liban et estim�e � pr�s de 300 000 ouvriers de quitter le pays avant dimanche (aujourd’hui). Ce climat de tension couve les germes d’un retour aux ann�es de braises. Une tension qu’accentue le malaise ressenti par le gouvernement libanais qui, vendredi, a enregistr� la d�mission du ministre du Tourisme pour avoir estim� l’ex�cutif libanais “impuissant” face � la situation. Le gouvernement libanais reste tout de m�me capable d’ire diplomatique, notamment � l’encontre de la France qu’il accuse “d’encourager l’opposition � l’escalade”. L’accusation a pour auteur le ministre de la D�fense libanais mais engage l’ensemble du gouvernement. Le d�placement du pr�sident fran�ais au Liban pour assister aux obs�ques du d�funt Hariri n’a pas �t� du go�t du gouvernement libanais. Jacques Chirac, faut-il le rappeler, n’a pas eu de rencontre avec les officiels libanais. Du c�t� de l’Hexagone, on juge la situation au Liban assez pr�occupante pour recommander aux ressortissants fran�ais de s’abstenir de se rendre au Liban, sauf grande n�cessit�. Et, sur le plan diplomatique, la France ne reste pas inerte. Lundi, les pr�sidents fran�ais et am�ricain se rencontreront pour parler du Liban “de la m�me voix”. Ceci alors qu’une commission d’enqu�te internationale sur l’assassinat de Rafik Hariri est mise sur pied. Sa direction a �t� confi�e au commissaire adjoint irlandais, Peter Fitzgerald. L’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais a �t� revendiqu� � travers un communiqu� diffus� par la cha�ne de t�l�vision Al Jazira par une organisation se d�nommant “An-Nosra wal jihad fi bilad el Cham”. Les autorit�s libanaises avaient orient� leur soup�on vers six individus ayant quitt�, le jour de l’assassinat de Hariri, le Liban � destination de l’Australie.
S. A. I.

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