A Bouira, l’appel � la gr�ve de deux jours lanc� par le Comit� national des boulangers n’a eu aucun �cho. Pour preuve, hier lors de notre tourn�e � travers quelques boulangeries situ�es au niveau du chef-lieu, aucune n’a baiss� rideau et la vente du pain et autres p�tisseries se faisait normalement. Approch�s pour conna�tre leur position par rapport � cet appel, quelques boulangers semblent ignorer jusqu’� son existence.
C’est le cas par exemple de ces deux boulangers ayant acquis leur mat�riel dans le cadre de l’emploi de jeunes. L’un deux, et apr�s avoir �t� inform� par nos soins de cet appel, nous dira qu’en bon citoyen qu’il est, il ne pourra �tre contre l’Etat qui lui a permis de “monter son affaire”. D’autres boulangers, pour la plupart des anciens, nous diront que les raisons de cette gr�ve ne sont pas vraiment convaincantes puisque m�me si plusieurs produits de base entrant dans la panification tels que la levure ou le sel ont augment�, il reste que le principal produit qu’est la farine est inchang� puisque toujours soutenu par l’Etat, ce qui fait que la marge b�n�ficiaire reste presque la m�me. Enfin, d’autres boulangers nous diront qu’ils n’ont pas observ� la gr�ve de peur de repr�sailles surtout apr�s les menaces du gouvernement de s�vir contre tous ceux qui auront r�pondu � l’appel du Comit� national des boulangers. Selon ces boulangers, les repr�sailles pourront “tomber sur leurs t�tes” sous forme d’imp�ts ou tout simplement de fermeture apr�s contr�le arbitraire.
Y. Y.

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