Le Soir d'Alg�rie

D�clench�e hier et se poursuivant aujourd’hui, la gr�ve des boulangers a �t� suivie pour sa premi�re journ�e � plus de 70% sur le territoire national, selon M. Benabdeslem, secr�taire g�n�ral du Comit� national des boulangers (CNB).
F. Zohra B. - Alger (Le Soir) - Les boulangers n’ont pas recul� cette fois-ci et ont observ� hier un large mouvement de gr�ve � travers le territoire national. Au QG du CNB hier, l’ambiance �tait � l’effervescence. M. Benabdeslem accroch� au t�l�phone recueillait les informations des diff�rentes r�gions du pays et notait au fur et � mesure le taux de suivi recueilli par les membres des Comit�s locaux. S’estimant satisfait des taux de suivi relev�s dans les diff�rentes wilayas, le secr�taire g�n�ral du Comit� national des boulangers profitera de la pr�sence des journalistes pour d�clarer que le communiqu� rendu public la veille par le gouvernement n’apporte rien de nouveau. “Les autorit�s ont jug� bon de pr�ciser qu’il n’y aura pas d’augmentation du prix du pain et que l’Etat garantit la fourniture de la farine aux boulangers sans hausse du prix de ce produit. Ils savent bien que nous n’avons pas demand� d’augmentation, nous avons au contraire soutenu le gouvernement dans sa d�cision de maintenir le prix du pain et nos revendications n’impliquent pas forc�ment cette hausse de prix. Il faut savoir que si le prix de la farine est administr�, les autres intrants dans la fabrication du pain ont connu des augmentations depuis 1996. A titre d’exemple, les charges sociales ont augment� de 10%”, a pr�cis� M. Benabdeslem. Pour sa part, M. Salah Souilah, secr�taire g�n�ral de l’UGCAA et pr�sident de la cellule de crise charg�e du suivi de la gr�ve, dira que sur le territoire national, le mouvement de protestation a �t� suivi � plus de 70%. Les taux enregistr�s sont de 75% � Alger, 90% � T�bessa, 80% � S�tif, 90% � Tipasa, 85% � Oran, 90% � Jijel et 95% � Tizi-Ouzou. Se f�licitant de la premi�re journ�e de gr�ve, M. Benabdeslam pr�cisera que les taux enregistr�s t�moignent du fait que les boulangers sont mobilis�s en vue de l’obtention de leurs droits l�gitimes. “Si les autorit�s concern�es parlent d’une gr�ve ill�gitime qu’elles nous donnent des solutions de rechange. Nous ne sommes d’ailleurs pas contre le fait d’engager d’autres discussions. D’ailleurs, le chef du gouvernement et le ministre du Commerce ont d�j� reconnu la l�gitimit� de nos revendications”. Selon notre interlocuteur, les bureaux de wilaya seront convoqu�s dans les prochains jours en vue de d�cider des suites � donner au mouvement de protestation. Les membres du CNB n’excluent pas ainsi l’�ventualit� d’une gr�ve illimit�e.
F. Z. B.