
Actualités : LA SESSION PARLEMENTAIRE DU PRINTEMPS S'OUVRE DEMAIN Famille, nationalité et hydrocarbures
Les membres du Parlement reprendront, dès demain, leurs sièges à l’occasion de l’ouverture officielle de la session d’automne. Une session qui s’annonce cruciale puisque députés et sénateurs auront à examiner et à voter des textes d’une importance considérable pour l’avenir politique, économique et social de l’Algérie. Tarek Hafid- Alger (Le Soir) - Vingt et un ans après son approbation par l’Assemblée de l’ex-parti unique, le code de la famille revient une nouvelle fois à l’APN. Cette nouvelle mouture, réalisée sur la base des recommandations d’une commission nationale installée voilà près d’une année, ne fait pourtant pas l’unanimité au sein de la société. Poudre aux yeux pour les associations féminines, contraire aux préceptes du Coran pour les islamistes. Pourtant, ce nouveau code devrait être adopté sans encombre par une alliance présidentielle, majoritaire dans les deux chambres du Parlement. Le FLN, le RND et les islamistes du MSP lèveront bien haut la main pour l’entériner. Les seuls contre devraient venir du côté du PT et d’El Islah. Mais ces derniers ne pourront en modifier le contenu puisque ce texte sera présenté sous forme d’ordonnance présidentielle. «En agissant de la sorte, le président de la République tient à prendre ses responsabilités devant la nation. Il veut en tirer seul toutes les conséquences et si gloire il y a, il sera également seul à en profiter», déclarait un haut responsable au lendemain du Conseil des ministres qui a vu l’approbation du code de la famille. Cela est également valable pour l’avant-projet portant code de la nationalité algérienne avec ses amendements jugés, par certains, attentatoires à la Chariaâ et à la souveraineté nationale. Là aussi, nos élus nationaux n’auront pas le choix : ce sera à prendre ou à laisser. Mais la stratégie présidentielle change du tout au tout lorsqu’il s’agit de la très controversée loi sur les hydrocarbures. Tous les partis représentés au sein des deux chambres du Parlement devront s’impliquer dans l’élaboration de ce texte qui régira, à l’avenir, la principale richesse et unique source de revenu de l’Algérie. Bien sûr, certaines «lignes rouges» imposées par la mondialisation ne sauraient être dépassées. L’objectif étant que les responsabilités soient partagées tout en gardant l’essence ultralibérale de ce texte élaboré en 2002 par le département de Chakib Khelil. Asservi depuis le 8 avril 2004, le FLN ne risque plus de s’y opposer. Cette session de printemps verra la poursuite de la réforme de la justice avec la présentation du nouveau code civil et du statut du corps de greffe. Les élus nationaux tableront également sur l’accord d’association avec l’Union européenne. Une journée d’étude parlementaire sur ce thème est d’ailleurs prévue demain après-midi au siège de l’APN. L’autre rendez-vous important de cette session sera sans aucun doute la présentation du bilan du gouvernement par Ahmed Ouyahia. L’occasion de faire le point sur la première année du second mandat de Abdelaziz Bouteflika dont l’exécutif ne fait qu’appliquer le programme. T. H.
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