Actualit�s : L'INVASION DES CRIQUETS A ATTEINT UN PIC EXCEPTIONNEL
Plus d’un million d’hectares trait�s durant la phase automno-hivernale


Plus d’un million d’hectares ont �t� trait�s contre les criquets p�lerins durant la phase automno-hivernale de l’ann�e 2004-2005. C’est ce que nous avons appris, hier, aupr�s du minist�re de l’Agriculture et du D�veloppement rural. �Exactement, 1 million 869 mille hectares ont �t� trait�s contre l’invasion acridienne�. Un pic exceptionnellement important. C’est � la faveur des conditions climatiques extr�mement favorables que cette surface a �t� envahie par les essaims.
Du jamais-vu ! C’est la premi�re fois que l’Alg�rie est confront�e � des infestations de criquets p�lerins aussi importantes. A titre comparatif, pour la saison agricole 1987-88, 12 mille hectares ont �t� infest�s par ces insectes alors que l’ann�e derni�re durant la m�me p�riode, les unit�s de lutte anti-acridienne ont trait� 9 mille hectares. Depuis le 1er janvier 2004 � ce jour, la r�gion du Sahel et du Maghreb (11 pays) a �t� touch�e par ce fl�au � hauteur de 14 millions d’hectares. Pour les seules Alg�rie et Maroc, l’invasion est � hauteur de 10 millions d’hectares. Depuis cette date, notre pays a trait� une surface de 4, 5 millions d’hectares. En pr�vision de la phase printani�re, le charg� de communication du minist�re nous a indiqu� que les �quipes sp�cialis�es sont red�ploy�es vers des op�rations de prospection et font la chasse aux criquets dans la partie sud-ouest du pays, dans les r�gions de Tindouf, B�char et Na�ma. �Nous sommes � la fin de la phase hivernale. Pour hier (mardi, ndlr), une surface de 3 900 hectares a �t� trait�e. C’est une cadence qui suit les infiltrations, qui sont faibles� a indiqu� notre interlocuteur. Et de souligner : �Nous avons r�orient� le dispositif vers la prospection, notamment dans le Sahara.� Cette ann�e, la saison hivernale en Alg�rie a �t� marqu�e par des temp�ratures des plus basse et par une grande pluviom�trie. Quel est l’impact de ces conditions sur les criquets ? M�me si leurs mouvements ont �t� quelque peu stopp�s, cela a peu de cons�quences sur leur vie. En d’autres termes, cela ne les a pas tu�s. Selon M. Sid Ali Moumen, responsable du service phytosanitaire au minist�re, les perturbations climatiques au niveau de toute la r�gion occidentale ont induit deux impacts. Le premier se r�sume en �des perturbations du comportement de l’insecte par rapport au chemin conventionnel des mouvements de la population�. A ce sujet, notre interlocuteur souligne qu’ils ont �relev� depuis janvier des extensions de foyers d’infestation au niveau des pays non reconnus comme zones de reproduction de criquets p�lerins, � savoir le Burkina et autres�. Le second est le fait que les institutions telles que l'Organisation mondiale pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) ne peuvent pas faire des pr�visions d’�volution classiques des criquets. �Par cons�quent, du moment que nous sommes dans une zone de recrudescence qui s’est d�clar�e l’ann�e derni�re, les services des pays �galement concern�s sont tenus de renforcer la vigilance pour la gestion de risque� a expliqu� notre interlocuteur. En effet, dans le contexte actuel, le risque d’infiltration est de plus en plus impr�visible. Dans le m�me ordre d’id�es, M. Moumen a ajout� : �La concertation entre pays est l’�l�ment essentiel pour la strat�gie r�gionale et de surveillance pour la lutte anti-acridienne.� En ce qui concerne l’Alg�rie, l’�change d’informations est de rigueur avec le Maroc. Ces deux pays sont consid�r�s comme �tant le fond de l’�tau noir de la r�gion. �Tout ce que ramasse le Sahel comme criquets se d�verse dans ces deux pays� a affirm� M. Moumen.
Meriem Ouyahia

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