Actualit�s : �CONOMIE ALG�RIENNE
Regards d’experts


L’�conomie alg�rienne est-elle dot�e de ressorts et d’outils � m�me de lui assurer une transition r�ussie vers une �conomie de march� ? La conjoncture et l’environnement administratif et juridique facilitent-ils la perspective ? Un panel d’experts et d’analystes, d’anciens hauts responsables, principalement, s’est propos� d’y r�pondre, hier, � l’occasion d’un atelier de travail organis� au Sofitel par le groupe Entreprendre avec le concours du journal El Watan .
Sofiane A�t-Iflis - Alger (Le Soir) - Les expos�s, didactiques, pour la plupart, ont �t� plus qu’un aper�u g�n�rique de la sph�re �conomique nationale, tant l’analyse, voulue approfondie, a �t� stratifi�e pour int�resser les segments les plus pr�pond�rants. Ceci m�me s’il est vrai que la contradiction n’a pas �t� le fait marquant des d�bats, si l’on excepte le professeur Ahmed Benbitour, l’ancien chef du gouvernement qui s’est illustr� contradicteur de l’ancien P-DG de Sonatrach, Nezim Zouioueche, � propos du nouveau projet de loi sur les hydrocarbures. A contrario du communicateur qui a consid�r� la nouvelle l�gislation en mati�re d’hydrocarbures positive et porteuse de perspectives int�ressantes pour le secteur, Ahmed Benbitour a pr�f�r� relativiser, s’interrogeant sur la fiabilit� et la performance des agences qui, � l’or�e de la nouvelle loi, exerceront les missions traditionnellement d�volues au minist�re de l’�nergie et � la Sonatrach. Quand bien m�me Zouioueche a mis en exergue l’article 24 du projet de loi pour souligner que l’Etat peut, au besoin, d�roger � la r�gle de la concurrence, ce n’�tait pas assez pour convaincre Benbitour qui, lui, a consid�r� qu’ "on est en train de transformer une r�serve d’�nergie non renouvelable en r�serve de devises � l’�tranger, au lieu que cette devise soit mise au service de l’�conomie nationale". L’autre actualit� abord�e � l’ouverture de cet atelier s’est rapport�e aux implications pour l’Alg�rie de l’accord d’association � l’Union europ�enne et de l’adh�sion � l’OMC. Avocat sp�cialiste du droit europ�en, Georges Berlioz, qui a dissert� sur la question, a mis en �vidence le fait que "l’Alg�rie est en position de faiblesse et d�favorable dans ses discussions avec l’OMC, parce qu’elle n’a pas la possibilit� de n�gocier". Parlant de l’entreprise alg�rienne dans l’environnement post-adh�sion � l’Organisation mondiale du commerce, le conf�rencier a fait part "du besoin en services, notamment juridiques, �tant donn� la complexit� du droit international". Mais, d’abord, quelle place pour l’entreprise alg�rienne dans la nouvelle �conomie ? Ancien ministre, Mohamed Liassine s’est propos�, dans l’apr�s-midi, d’apporter des �l�ments de r�ponse. Il a situ� deux contraintes, endog�ne et exog�ne, qui emp�chent un r�el essor de l’entreprise alg�rienne. Il a catalogu�, pour les facteurs endog�nes, tous les comportements qui s’int�grent dans l’h�ritage de l’�conomie administr�e. Quant aux facteurs exog�nes, il a relev� la contrainte li�e au foncier industriel, le financement (seuls 11,4% des besoins en fonds de roulement des entreprises priv�es seront financ�s par les banques), les contraintes � l’exportation ainsi que la contrainte du cadre judiciaire. Il n’a pas omis, bien s�r, de soulever le probl�me de la concurrence d�loyale. Pour rassurer un tant soit peu, l’ancien gouverneur de la Banque d’Alg�rie, Abdelwahab Keramane, a fait �tat de l’am�lioration de la situation de la dette ext�rieure alg�rienne. Une am�lioration confort�e, a-t-il dit, par les pr�visions de service de la dette. "Sur la base de l’encours � fin 2003, le service de la dette (principal et int�r�t) qui s’�levait � 4,3 milliards de dollars en 2003 se r�duit progressivement d’ann�e en ann�e avec un remboursement quasi total de la dette r��chelonn�e � l’horizon 2010." Cette r�duction progressive d�coule entre autres de d�marches multiformes de remboursement. A l’exemple de la conversion d’une partie de la dette et le remboursement anticip� qui, en 2004, a �t� �valu� � 1,2 milliard de dollars.
S. A. I.

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