La Chambre d’agriculture veut assainir ses rangs
Prenant acte des derni�res menaces du ministre de l’Agriculture, M. Sa�d Barkat, qui avait parl� d’indus agriculteurs qui seraient des milliers � travers le territoire national qui ont b�n�fici� des largesses du fonds d’aide de l’Etat initialement destin� aux v�ritables exploitants agricoles, la Chambre d’agriculture de la wilaya de Bouira vient de prendre plusieurs mesures afin de mettre fin � toute situation douteuse.
Ainsi, et comme premi�re mesure, elle vient d’envoyer des correspondances aux diff�rentes subdivisions agricoles de la wilaya afin qu’elles sensibilisent les agriculteurs quant � la n�cessit� de mettre � jour leurs cartes d’agriculteurs. Le but de cette mesure de validation de la carte est double : d’abord, elle permettra � la chambre et aux pouvoirs publics de d�terminer avec exactitude les agriculteurs qui continuent � travailler dans le secteur de ceux qui auront chang� d’activit�, d�c�d�s ou partis s’exiler dans d’autres pays ; ensuite, il permettra � ceux-ci de b�n�ficier de toutes les aides de l’Etat et autres largesses destin�es aux agriculteurs. La deuxi�me mesure prise concerne les agriculteurs qui ont d�pos� leurs cartes d’agriculteurs au niveau de la chambre depuis plusieurs mois, soit pour validation ou renouvellement et qui n’auraient pas donn� signe de vie. A ceux-l�, il est fait appel afin de se pr�senter dans les meilleurs d�lais. Pass� un certain temps, ils seront consid�r�s comme ayant chang� d’activit� et seront de ce fait radi�s du fichier national d’agriculteur, lit-on dans ces diff�rentes correspondances envoy�es aux subdivisions agricoles.
La caravane scientifique alg�ro-fran�aise � Tikjda
La caravane scientifique alg�ro-fran�aise compos�e de scientifiques et chercheurs fran�ais et alg�riens, et initi�e par deux professeurs de l’universit� Mouloud- Mammeri, en l’occurrence Ais Amar et Atek Samir, coordinateurs de cette caravane, a �t� l’h�te de la wilaya de Bouira pendant les journ�es de mardi et mercredi. Parmi les chercheurs du Palais de la d�couverte de Paris qui �taient pr�sents � Bouira et qui se sont d�plac�s vers le site touristique de Tikjda, figure l’�minent chercheurs Andr� Brak. La caravane devrait s’envoler jeudi pour Alger o� les professeurs devront animer une conf�rence au niveau du Centre culturel fran�ais.
Apr�s 24 ans dans un logement, il est menac� d’expulsion
C’est le triste sort d’un p�re de six enfants, qui travaille depuis, tenez-vous bien, 33 ans et quatre mois, en tant que chef magasinier dans le secteur de l’�ducation et qui se retrouve menac� d’expulsion de sa maison de fonction qu’il occupe depuis... 24 ans au niveau du CEM Haddouche de Bouira. En effet, M. S. A. est venu nous raconter son calvaire, mais aussi son amertume et sa d�ception apr�s la d�cision de la tutelle de l’expulser de son logement de fonction qui a vu na�tre et grandir ses enfants ; lui le pauvre chef magasinier qui a toujours travaill� avec honn�tet� et abn�gation, qui s’est toujours content� de son modeste salaire sans jamais �tre tent� par un quelconque d�tournement ou autre vol malgr� son poste tant convoit� et avec lequel, nous dira-t-il, sans regret, il aurait pu construire un b�timent. Mais, M. S. A. ne fait pas partie de ces gens qui pouvaient agir de la sorte, manger de ce pain et dormir tranquillement la nuit. Non, lui est un humble et honn�te citoyen qui a toujours honor� sa mission au service de l’�ducation, et ce, 1971 � 1976 au niveau du lyc�e Mira ; puis de 1976 � 1980 au niveau du lyc�e de jeunes filles, ensuite de 1980 � 2004 au niveau du CEM Haddouche, et enfin de septembre 2004 � ce jour au niveau du CEM Douba�ci. C’est au niveau du CEM Haddouche qu’il a eu “la chance” d’avoir un logement qu’il occupera depuis 1980 sans qu’un jour il ne vienne � la t�te que les responsables du secteur pour lequel il avait donn� les meilleures ann�es de sa vie soient � ce point ingrats ou, disons-le cr�ment, aussi inhumains pour lui signifier, via une mise en demeure, la lib�ration des lieux sous une vingtaine de jours et sans aucune autre solution. Car, il faut bien le signaler, nous avons essay� de savoir pourquoi cet humble p�re n’avait pas pris ses devants, en se sachant occuper un logement de fonction. Il nous dira que, d’abord, plusieurs personnes comme lui ont r�ussi � avoir des d�sistements de la part de la tutelle avec un dinar symbolique ; ensuite, et tout en nous brandissant sa fiche de paye qui ne d�passe pas les 13 000 DA par mois, il nous posera la question de savoir si avec un tel salaire un p�re de famille peut �conomiser quoi que ce soit et pouvoir acheter ou m�me s’inscrire pour un logement participatif ? Alors, ce cri de d�tresse d’un p�re �plor� trouvera- t-il un �cho aupr�s des responsables de l’�ducation aux niveaux central et local ?
Un patrimoine historique en d�perdition � El Adjiba
Nous ne saurons peut-�tre jamais � quoi sert la Direction de la culture de Bouira. Si ce n’est � croiser les bras et attendre des associations pour arr�ter un programme b�cl� et agir au plus vite comme si c’�tait une corv�e que de cr�er une ambiance et des animations culturelles au niveau du chef-lieu de wilaya. C’est la triste r�alit� de la wilaya de Bouira qui se voit bombard�e de plusieurs activit�s programm�es � tort et � travers pendant des p�riodes et des occasions bien d�termin�es ; puis abandonn�e � son triste sort pendant des semaines ou des mois, selon le caprice du calendrier. Du c�t� du patrimoine, c’est �galement la d�perdition totale et � l’�chelle de toute la wilaya. Et dire que la Direction de la culture a install� un service sp�cialement pour r�pertorier le patrimoine historique ! A El Adjiba, pour ne citer que celle-ci, deux sites sont ignor�s pour le moment et se meurent � petit feu. L’un remonte � l’�poque romaine et est situ� au nord de la commune au lieu-dit Tachachit. Lorsque nous avons visit� ce lieu en automne dernier, nous avons retrouv� des traces d’amphores et autres inscriptions remontant � l’�re romaine perdues en pleine nature et livr�es � toutes sortes de destruction. Chez l’un des villageois, la cour de sa maison est une dalle remontant � l’�re romaine. D’apr�s les parents de ce villageois, dans un coin de cette cour existe un tunnel que personne n’a jamais os� explorer. Plus pr�s du chef-lieu, un autre endroit historique a �t� d�couvert r�cemment lors des travaux de terrassement pour la construction de logements collectifs. L’entrepreneur qui a retrouv� l� aussi des amphores, des bassins construits sous forme de thermes et une longue conduite des eaux, a laiss� les choses telles quelles en attendant que les services de la Direction de la culture daignent se manifester et explorer le lieu. Plusieurs autres endroits historiques au niveau de la wilaya sont � d�couvrir et � sauvegarder, mais au rythme o� vont les choses au niveau de la Direction de la culture de Bouira...
Y. Y.

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