Les femmes en Alg�rie ne sont pas g�t�es par la loi et la r�glementation sur la retraite. Qu’elle soit femme travailleuse ou conjointe d’un retrait�. Mais la plus grave et plus lourde discrimination est celle de l’acc�s � l’emploi.
Le monde du travail reste encore en grande partie ferm� aux femmes : tr�s peu de femmes en font partie, et quand elles ont le “privil�ge” d’y appartenir, elles sont l’objet de nombreuses in�galit�s tant au niveau des salaires, de l’acc�s � des postes de responsabilit� qu’au d�roulement de carri�re par exemple. Si la loi et la r�glementation sur les retraites lui accordent quelques “droits”, tel le d�part possible � la retraite � 55 ans ou m�me � 50 ans (notamment lorsqu’elle a des enfants � charge), cette retraite “anticip�e” ne lui est pas du tout favorable en termes de calcul de la pension. Il est vrai qu’aucune organisation de femmes ou syndicale ne s’est pench�e s�rieusement sur les questions de droits particuliers � la retraite pour les femmes. Il est temps de s’y mettre et de d�poussi�rer les lois existantes en faveur des femmes et de leurs conditions de vie sp�cifiques et d’innover dans la r�glementation en les adaptant aux r�alit�s des femmes qui travaillent, de plus en plus nombreuses � domicile � travers une activit� ind�pendante ou pour toutes celles qui sont tr�s nombreuses dans le secteur �conomique dit informel. Elles devraient pouvoir �tre d�clar�es � la S�curit� sociale, afin notamment de b�n�ficier de l’assurance maladie et du doit � la retraite. D’�normes progr�s sont � faire � ce niveau-l�, et ce ne serait que justice. Celles qui ne travaillent pas et sont conjointes de retrait�s � faible pension b�n�ficiaient indirectement d’une majoration de pension pour conjoint � charge de 1700 DA mensuellement jusqu’en 1999. Le gouvernement n’a pas trouv� mieux que de r�duire d�s 2000 cette majoration qui est pass�e � 700 DA ! (Elle est remont�e depuis deux ans � 1000 DA). Pour les veuves de retrait�s, le b�n�fice de la pension de r�version rel�ve du parcours du combattant : les agences de la CNR et de la Casnos devraient faire plus d’efforts pour que les proc�dures d’acc�s � la pension de r�version soient simplifi�es et trait�es plus rapidement. L’UGTA, � travers sa Commission des femmes travailleuses pr�sid�es par Mme Salhi, la F�d�ration nationale des travailleurs retrait�s, les organisations de femmes et les syndicats autonomes devraient faire des droits � la retraite pour la femme un de leurs axes prioritaires. L’acc�s � l’information est particuli�rement ardu et les femmes connaissent tr�s peu leurs droits. Et si l’on commen�ait d�j� par d�mocratiser davantage cet acc�s ?
Djilali Hadjadj

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