Actualit�s : ABDELAZIZ BELKHADEM AU FORUM D' "EL-YOUM"
“Bouteflika est pr�sident du FLN avec des pr�rogatives”


Le ministre d’�tat, ministre des Affaires �trang�res, M. Abdelaziz Belkhadem, a inaugur�, hier, la relance du forum hebdomadaire du journal El Youm, � travers une prestation marqu�e � la fois par une prudence diplomatique, s’agissant notamment du prochain sommet de la Ligue arabe qu’abritera la capitale alg�rienne et un rappel d’appr�ciations partisanes concernant l’actualit� politique nationale. Quoique, singuli�rement, l’on peut retenir du secr�taire g�n�ral du FLN l’affirmation qui veut que le pr�sident Bouteflika soit, dans la compr�hension des statuts adopt�s lors du dernier congr�s, non point un pr�sident honorifique du parti mais v�ritablement un pr�sident jouissant de pr�rogatives.

Sofiane A�t-Iflis - Alger (le Soir) - Le secr�taire g�n�ral du Front de lib�ration nationale ne commet pas � propos, il est vrai, un scoop mais l’affirmation vaut de dissiper une fois pour toutes l’amalgame jusque-l� sciemment ou pas entretenu. “Si vous lisez bien les statuts du parti, le pr�sident jouit de pr�rogatives organiques, comme par exemple convoquer et pr�sider une session du conseil national ou encore convoquer un congr�s extraordinaire”, a-t-il r�pliqu� � une sollicitation � propos. Sinon, de l’actualit� politique nationale imm�diate, Abdelaziz Belkhadem ne dira pas davantage que l’opinion ne connaisse d�j�. �’en a �t� le cas notamment du comportement du parti face � l’�pineuse question des �lus en Kabylie, � pr�sent que le Rassemblement national d�mocratique (RND) en a retir� les siens. “Ce qu’a fait le RND reste une action partisane. Une action qui n’engage pas l’alliance pr�sidentielle mais qui ne la g�ne pas aussi.” Est-ce � dire que le Front de lib�ration nationale se refuse d’embo�ter le pas au RND ? Vraisemblablement, m�me si Belkhadem dit engager ult�rieurement une concertation avec les �lus du parti et, del�, d�gager une position. Par ailleurs, le secr�taire g�n�ral du FLN n’a pas estim� n�cessaire un chamboulement au niveau de l’�chafaudage gouvernemental. Il ne pouvait, peut-�tre, r�pliquer autrement � une question des plus directes qui soient et a consist� � savoir s’il �tait pressenti pour succ�der � Ahmed Ouyahia. “Il est arriv� auparavant que le chef du gouvernement soit du FLN alors qu’il n’�tait majoritaire au niveau du Parlement.” Pour le reste, Abdelaziz Belkhadem a r�it�r� l’adh�sion, sinon le soutien ind�fectible aux projets pr�sidentiels de r�conciliation et d’amnistie g�n�rale. “La r�conciliation nationale est chez nous une conviction qui remonte � bien avant 1999.”
Les questions qui f�chent �lud�es
Prudent comme devait l’�tre tout diplomate, le ministre des Affaires �trang�res en est rest� sur les g�n�ralit�s, surtout celles qui ne f�chent pas. Ainsi, s’agissant du prochain sommet de la Ligue arabe, il s’est retenu de rendre l’amabilit� au secr�taire g�n�ral de la ligue, Amr Moussa, que les propositions alg�riennes pour une refondation de l’organisation n’ont pas agr��. Le secr�taire g�n�ral de la ligue a affirm� r�cemment que les propositions alg�riennes �taient arriv�es en retard. Le ministre d’Etat, ministre des Affaires �trang�res s’en est d�fendu. “Cela fait deux ann�es qu’on travaille � changer les structures et le mode de fonctionnement de la ligue, notamment les proc�dures de prise de d�cisions.” Pour Belkhadem, il est imp�ratif de revoir, par exemple, la charte de la ligue qui est vieille de plus de 60 ans, mais aussi introduire des m�canismes modernes de fonctionnement. La question sera d’ailleurs au menu de ce sommet d’Alger o� sont attendus 12 chefs d’Etat, 3 rois, 1 prince. Abdelaziz Belkhadem a affirm� que la question libanaise ainsi que celle du Polisario ne sont pas � l’ordre du jour du sommet. En revanche, se trouve inscrite celle du Darfour. Il n’a pas exclu aussi un sommet des chefs d’Etats maghr�bins, en marge du sommet de la ligue, du moins des pourparlers. Interrog� sur le r�cent rapport du d�partement d’Etat am�ricain qui a �pingl� l’Alg�rie sur notamment la question des droits de l’homme et de la presse, Belkhadem a soulign� que cela n’entame en rien la s�r�nit� alg�rienne. Quant au projet am�ricain du Grand Moyen- Orient, le chef de la diplomatie alg�rienne a soutenu que “l’Alg�rie a entrepris ses r�formes d�mocratique bien avant le GMO”.

S. A. I.

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