Actualit�s : LE 8 MARS A BOUMERDES
Sensal refuse 3/4 de femme


Par pur hasard nous avions rendez-vous en ce 8 mars avec l’�crivain Sensal � Boumerd�s. L’homme de lettres nous a entretenus longuement de feu son ami Rachid Mimouni, un autre g�ant de la litt�rature alg�rienne d’expression francophone. Il nous a relat� les p�rip�ties de la naissance et de l’�dition du chef-d’œuvre Le Fleuve d�tourn� puis la conversation d�borde sur la situation de notre pays.
Un sentiment de col�re se d�gage de cet homme affable qui reste inquiet pour le devenir de l’Alg�rie. Mais il a toujours le mot juste pour d�crire la situation. Pour lui, la victoire militaire et politique sur l’islamisme est une simple illusion, le danger, selon lui, est constant. “Ils (les islamistes) se sont adapt�s � la conjoncture. Ils sont pass�s tr�s vite de la planche de bois � l’internet. Ils ont mis les Etats-Unis en �tat de si�ge.” A l’occasion de cette Journ�e mondiale de la femme on ne pouvait ne pas poser une question sur les r�formes en cours du code de la famille que certains consid�rent comme �tant une avanc�e notable alors que d’autres estiment que c’est le statu quo. Sensal est pour l’abrogation de ce code. “La Constitution d�finit les droits de tous les citoyens �gaux devant la loi. Comment se fait-il que Monsieur Bouteflika qui refuse d’�tre trois quarts de pr�sident alors qu’il maintient la moiti� des Alg�riens comme des trois quarts de citoyens ?” s’interroge l’�crivain qui ajoute : “Les traditions sont g�r�es par la soci�t�. Dans ce cas pourquoi ne pas cr�er un minist�re de la Tradition qui nous dictera comment se marier, fonder une famille ...” Dans sa modeste Maruti, l’�crivain nous quitte en nous laissant cette impression qu’il porte tous les probl�mes de l’Alg�rie sur son dos. Plus loin � la Maison de la culture Rachid-Mimouni, les deux �tages se sont av�r�s exigus pour contenir la foule en majorit� f�minine. Les all�es sont encombr�es par les expositions des travaux de couture et de cuisine. Elles �taient toutes belles. Les jeunes femmes officiers de police ont abandonn� la s�v�rit� professionnelle pour arborer des sourires larges. Les deux jeunes filles venues de l’Ecole des officiers gendarmes des Issers avec leur tenue impeccable d�gagent un charme exquis et discret. L’ambiance �tait, ce jour-l�, festive. L’armada politico-administrative locale distribuait des f�licitations, des cadeaux et veiller sur la bonne ambiance. Ces femmes dans leur poste de travail ont d�montr� leurs capacit�s � g�rer et prendre des d�cisions. Leur ma�trise r�side dans le fait que, souvent, en plus de leurs qualit�s intrins�ques, elles mettent du cœur � l’ouvrage pour ne pas �chouer devant la soci�t� qui ne fera pas de cadeaux. A l’�vidence, elles n’ont nullement besoin de mentors. Or, la loi alg�rienne les consid�re, pour reprendre la d�finition de M. Sensal, comme des trois quarts de citoyennes. Alors pour un jour seulement, une heure seulement, elles oublient le code de la famille. Seul b�mol dans cette wilaya, 40% de l’ex�cutif de la wilaya sont des femmes Serait-ce une lueur d’espoir ou un simple arbre qui cache la for�t ?
Abachi L.

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