L’affaissement de la chauss�e, au 294 boulevard Bougara � El-Biar, interpelle les autorit�s concern�es sur la question des vieilles canalisations qui sillonnent la capitale et qui datent parfois m�me des ann�es trente. Le collecteur effondr� fait d�j� l’objet d’un diagnostic r�alis� par la direction de l’hydraulique de la wilaya d’Alger en vue d’�liminer tout risque d’accident d� � la v�tust� de l’infrastructure en question et au fort taux d’humidit� des sols observ� chaque ann�e en p�riode hivernale.
F. Zohra B. - Alger (Le Soir) - L’impressionnant crat�re qui s’est form� au boulevard Bougara, � proximit� de la pompe � essence, attire l’attention des passants qui ne peuvent s’emp�cher de s’arr�ter quelques minutes pour observer l’ampleur des d�g�ts caus�s par l’affaissement de terrain qui a eu lieu vendredi 26 f�vrier. A l’int�rieur du crat�re de six m�tres de profondeur et de longueur ainsi que trois m�tres de largeur, des dizaines d’ouvriers s’affairent. Il n’est pas question de s’arr�ter et les �quipes se relaient H24. Sur place les responsables de la direction de la DHW qui chapeautent l’op�ration, les agents de l’Office national de l’assainissement ainsi que les techniciens de la soci�t� AMENYD, charg�e des travaux sur le site, mettent les bouch�es doubles pour am�nager le site et r�parer les d�g�ts dans les d�lais. Et pour cause, le crat�re s’est form� dans une art�re tr�s fr�quent�e de la capitale en plus du risque de nouveaux effondrements qui, n�anmoins, diront les sp�cialistes pr�sents, est �limin�. Le constat �tabli, suite � l’affaissement de la chauss�e, est l’effondrement d’un tron�on du collecteur intercommunal dans cette zone. Le collecteur en question a �t� r�alis� dans les ann�es trente � partir de Ch�teauneuf, traversant El- Biar �pousant les nids d’oueds passant parfois m�me sous les immeubles pour aller par la suite se jeter au port d’Alger, plus exactement au quai Mustapha, explique M. Amirouche, responsable � la direction de l’hydraulique de la wilaya d’Alger. Sur l’ouvrage ancien de 1m 70 de haut et de 90 cm de largeur, qui draine aussi bien les eaux us�es que les eaux pluviales, construit selon notre interlocuteur en pierres et briques pleines, repose �galement un mur en pierres de sept m�tres de haut qui s’est effondr� apr�s l’affaissement de terrain. M. Amirouche pr�cisera ainsi que l’effondrement est d� � l’�ge de l’ouvrage, 70 ans, et aux fortes quantit�s de pluies tomb�es cet hiver. �Cela arrive durant les hivers particuli�rement humides, il suffit qu’une pierre se d�tache et c’est l’effet d’entra�nement.� Apr�s l’accident, et durant une semaine, il a fallu aux �quipes sur place de s�curiser le site, curer le collecteur affaiss�, r�tablir l’�coulement des eaux, s�curiser le crat�re par une cl�ture, vider les cuves de la pompe � essence et d�placer les poteaux �lectriques ainsi que les conduites d’eau. Vendredi dernier a �t� entam�e la pose d’un nouveau collecteur de 56 m�tres qui viendra remplacer le premier. Cette op�ration a �t� achev�e, d�clare M. Amirouche. Il s’agira par la suite de r�aliser un mur en b�ton arm�. En vue donc d’�viter que pareil sinistre ne se reproduise, note M. Amirouche, et sur la base de constat des autorit�s locales, sera lanc� le diagnostic de tout le collecteur avec des propositions de r�habilitation et, ou de remplacement �ventuels. L’op�ration de diagnostic a �t� lanc�e cette semaine. Les travaux en cours au boulevard Bougara seront compl�tement achev�s dans une dizaine de jours, y compris la remise en �tat de la route, selon le sp�cialiste de la DHW d’Alger. Entre-temps le boulevard sera en partie ouvert � la circulation. Les sp�cialistes �voquent par ailleurs le fait qu’il existe au niveau de la capitale un nombre important de vieux collecteurs susceptibles de conna�tre le m�me sort que celui d’El-Biar et qui doivent b�n�ficier au plus vite de travaux de confortement et de r�habilitation. Est �galement �voqu� le fait que les syst�mes de drainage au niveau des immeubles par l’absence d’entretien sont perp�tuellement bouch�s et menacent ainsi de causer de nouveaux d�g�ts.
F.Z.B.

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