Actualités : PROCÈS DES 32 ÉTUDIANTS DE BEN-AKNOUN
Une année et quatre mois de prison avec sursis


Les deux étudiants arrêtés le 13 décembre ont écopé d’une année de prison avec sursis. Les 30 autres étudiants, en liberté provisoire, s’en sortent avec quatre mois avec sursis. Ce sont les sentences prononcées, hier, par la juge de Bir-Mourad-Raïs après que l’affaire eut été mise en délibéré la semaine passée. Le procureur avait requis deux ans et deux mois de prison ferme.
Me Guenan, membre du collectif d’avocats des étudiants, a axé sa plaidoirie sur l’inexistence de preuve d’attroupement. Le doyen de l’Institut des sciences politiques et de l’information s’était désisté de sa plainte par écrit. Il est à rappeler que cette affaire remonte au mois de décembre dernier lorsque six étudiants ont été accusés de destruction des locaux de l’administration de la cité universitaire Taleb- Abderrahmane le 12 décembre dernier, dont Merzouk Hamitouche. Il sera, durant 61 jours, emprisonné à la maison d’arrêt d’El- Harrach avant que la chambre d’accusation n’ordonne sa mise en liberté provisoire. Son arrestation, le 13 décembre dernier, a provoqué la colère de ses camarades qui ont organisé un vaste mouvement de solidarité. Les étudiants, notamment ceux de la Faculté des sciences politiques et de l’information (ex-ITFC), ont organisé plusieurs actions, dont l’une a été durement réprimée. En effet, durant la nuit de lundi à mardi (10-11 janvier), vingt étudiants dont deux filles ont été arrêtés aux environs de 21h dans l’enceinte de l’institut par les éléments de la police avec l’aval du doyen de l’ITFC et le recteur de l’université d’Alger. Accusés d’attroupement illégal, ils ont été mis en liberté provisoire le 12 janvier. Dix autres étudiants ont été accusés d’avoir pris en otages des personnes. Enfin, le 7 février dernier, le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) a ainsi tenu une journée de protestation contre la violation des franchises universitaires. Hier, coïncidant avec le procès, le collectif des étudiants autonomes de l’université d’Alger a édité un rapport sous le titre “Vague d’arrestations des étudiants à Alger : l’université sous contrôle policier”. Tout en rappelant l’historique de cette affaire, il y est mentionné leurs principales revendications.
Meriem Ouyahia



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