Actualit�s : MEETING DES AROUCH
La phase de partenariat


Le meeting organis� par les arouch pour un compte rendu sur le dialogue en cours avec la chefferie du gouvernement a attir� beaucoup de monde au th��tre communal Kateb-Yacine de Tizi-Ouzou, rempli comme pas tr�s souvent ces derniers temps.
On sentait que les gens �taient l� pas seulement pour sanctifier une d�marche, mais pour entendre davantage que la veille � la t�l�vision sur le d�roulement du dialogue et surtout sur les r�sultats promis �tonnants par par Bela�d Abrika au cours d’un entretien accord�, lundi 14 mars, au Soir d’Alg�rie (voir notre �dition de mardi 16 en page 4). Sur ce plan pr�cis, Abrika et ses compagnons de la d�l�gation, Mohand Iguetoul�ne et Rachid Allouche, avares en r�v�lations, n’ont fait que r�p�ter ce que l’on savait d�j� � travers les articles de presse et justifier, avec verve, passion et arguments � l’appui ! l’utilit� du dialogue. Il �tait temps de mettre un terme aux larmes et sang, de rentabiliser les sacrifices consentis durant quatre ans en r�habilitant l’honneur et la dignit� de la population, en r�tablissant l’espoir en l’avenir de la Kabylie et de tout le pays, dira en substance Rachid Allouche. On ne veut plus mourir, mais vivre dans l’honneur et la dignit�, nous ne luttons pas pour acc�der au pouvoir, mais pour mettre fin � l’arbitraire, pour ouvrir un vaste chantier de transformation du syst�me � travers l’application de la plate-forme d’El- Kseur. L’appel au dialogue est mis, par Mohand Iguetoul�ne, sur le compte des pressions et exigences populaires, ceux qui s’y opposent sont soit contre l’application de la plateforme d’El-Kseur, soit pour la lutte arm�e qui n’a jamais �t� l’option du mouvement, selon cet intervenant qui rappelle que le protocole d’accord implique �galement le d�part des d�put�s. Saluant les �lus qui se sont retir�s de leur plein gr�, il lance un appel fraternel aux autres de suivre l’exemple afin d’�viter une nouvelle trag�die � la Kabylie. Bela�d Abrika, qui prend de plus en plus d’assurance et des airs de tribun accompli, fera une analyse des changements intervenus depuis le 25 mars 2002 o� les forces de l’ordre faisaient irruption dans la permanence des arouch, op�raient des arrestations parmi les d�l�gu�s, retra�ant les acquis arrach�s ces derniers temps, la r�ouverture de la permanence, le protocole global impliquant reconnaissance des revendications de la plate-forme d’El-Kseur, ainsi que la responsabilit� unilat�rale de l’Etat dans les �v�nements de Kabylie, un statut pour les martyrs, des r�parations �quitables � leurs familles ainsi qu’aux bless�s, l’arr�t des poursuites judiciaires engag�es contre 500 manifestants et d�l�gu�s, la r�int�gration de 100 travailleurs licenci�s pour leur participation au mouvement, la d�fiscalisation en cours des commer�ants industriels et professions lib�rales, le jugement des assassins par les tribunaux civils, un plan socio�conomique d’urgence pour la r�gion, le r�tablissement du week-end universel. Nous avons examin� la situation de la r�gion � travers les ph�nom�nes de la drogue, de la prostitution et surtout de la corruption et la violence. l’Etat a l’obligation de prot�ger ses citoyens, dira � ce propos le porte-parole de la d�l�gation, il nous reste � r�gler la question de l’allocation ch�mage... Le chapitre historique et d�mocratique d�j� abord� s’est sold� par l’engagement de l’Etat � consacrer le caract�re amazigh du peuple alg�rien, souligne Abrika qui lance un appel � la mobilisation pour soutenir jusqu’au bout le vaste chantier de transformations d�mocratique ouvert � travers la mise en œuvre de la plateforme d’El-Kseur. Faisant allusion � toute la propagande distill�e contre les arouch, il a r�pondu ironiquement aux opposants au dialogue, sans nommer personne, pr�cisant, par ailleurs que le mouvement n’a pas et ne cherche pas le monopole du combat pour la d�mocratie. Nous ne sommes qu’une partie parmi tous ceux qui luttent pour le m�me objectif et nous voulons �tre reconnus comme tels. Au passage, il d�nonce la mort r�cente, par faute professionnelle, de deux membres du mouvement au niveau du CHU promettant d’agir pour la r�habilitation de cet �tablissement. Notons pour la premi�re fois la disparition des slogans hostiles au pouvoir, seul l’hymne national version Matoub et une banderole proclamant “Non � l’oubli !”, rappellent le climat d’hostilit�, vis-�-vis du pouvoir, caract�risant habituellement les regroupements des arouch. Un glissement des arouch de la position d’hostilit� visc�rale et irr�ductible, vis-�-vis du pouvoir vers une relation de partenariat respectueux, est � signaler si l’on se r�f�re aux d�clarations de Mouloud Chebhab, d�l�gu� de B�ni- A�ssa, et de Mustapha Mazouzi, d�l�gu� de la haute-ville, rendant hommage � Ouyahia, le chef du gouvernement, qui n’est plus affubl� de qualifiants habituels peu glorieux, mais de vertueux fils de famille, ce qui n’a pas manqu� d’�tre relev� par l’assistance. Le premier conditionne le oui � la r�conciliation par l’application m�me partielle de la plateforme d’El-Kseur, le second tombe � bras raccourcis sur les partis politiques, le FFS et le RCD, pour avoir trahi le mouvement en allant, pour le premier, aux �lections locales sous pr�texte des six conditions, non respect�es, aux pr�sidentielles, pour le second, en soutenant Benflis, un des responsables de la crise de Kabylie. Mazouzi s’est permis d’annoncer le d�part des brigades de la gendarmerie et l’officialisation de la langue amazighe ce que les membres de la d�l�gation se sont bien gard�s de faire.
B. T.

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