Actualit�s : DJABALLAH A CONSTANTINE
Le Sommet arabe, l’alliance pr�sidentielle et le code de la nationalit�


Abdallah Djaballah s’offre un credo de circonstance. Le nouveau code de la nationalit� serait plus dangereux � ses yeux que la r�forme du syst�me �ducatif ou encore le code de la famille. Il reconvoque, ce disant, son discours agitateur pr�tant � l’antis�mitisme : sa foi inali�nable. Et non sans stigmatiser les partis de l’alliance pr�sidentielle en mettant l’accent sur leur activisme aussi �honteux qu’in�dit� dans le giron des d�mocraties respectables, il crie au scandale devant l’avilissement des mœurs et la vacance de vocation propre aux formations politiques ; les coalis�s en particulier.
Kamel Ghimouze - Constantine (Le Soir) - Ce sont en effet, les cadres de pas moins de quinze wilayas de l’Est du pays que le leader du MRN a r�uni ce vendredi au centre culturel Rachid-Ksentini de Constantine. L’ordre du jour de ce conclave ne sera pas r�v�l� aux journalistes pr�sents, convi�s � poursuivre l’allocution pr�liminaire du cheikh sans plus. Le point de presse qui s’en suivra ne sera que trop furtif. Un th�me s’imposait � Abdallah Djaballah, son dada empirique, la nation arabe en l’occurrence. Une nation convalescente, rong�e par des d�cadences per�antes en tout point de vue et pis encore, �soumise au diktat de l’administration am�ricaine� selon ses dires. Cette mani�re � lui d’introduire �l’amalgame entretenu par les ennemis de la nation arabe entre le terrorisme et la r�sistance l�gitime des peuples palestinien, irakien et libanais� n’est que le pr�lude � un propos envelopp� � l’adresse des leaders arabes ou plus pr�cis�ment au Sommet d’Alger qui devra se m�fier selon lui, d’acquiescer � cette lecture ou encore � la paix des vaincus. �Pas � Alger ! s’exclame- t-il avant de poursuivre avec une certaine note de pessimisme qu’il ne s’attend pas pour autant � des r�solutions courageuses tant il est admis que l’ordre du jour du sommet est pr�alablement soumis � l’approbation des Am�ricains.� L’Alg�rie qu’il r�pertorie � l’avant-garde des nations arabes qui ont toutes consenti aux exigences de la mondialisation ne serait pas donc mieux lotie que ces derni�res. Et pour cause, il croit qu’apr�s le syst�me �ducatif et le code de la famille, le r�gime, � travers le nouveau code de la nationalit�, a franchi le seuil de l’intol�rable. Cette loi repr�senterait � ses dires, un danger capital pour l’harmonie d�mographique et la coh�sion du tissu social du pays. R�futant y compris la mention port�e dans les accords d’Evian s’agissant de libert� accord�e aux pieds-noirs d�sireux d’opter pour la nationalit� alg�rienne, Djaballah revient sur la visite avort�e d’Enrico Macias en Alg�rie. Avort�e par la gr�ce des pressions des islamoconservateurs qui avaient oblig� � l’�poque le pr�sident Bouteflika � faire marche arri�re et dissuader le chanteur de se rendre sur sa terre natale. Il laisse entendre qu’Enrico Macias pourra d�sormais, non seulement pr�tendre visiter l’Alg�rie, mais revendiquer la nationalit� alg�rienne en vertu de ce nouveau code. Trois articles de ce nouveau code sont � l’origine de la �r�volte � de Djaballah qui promet une d�sint�gration de la soci�t� et une d�liquescence des mœurs s’il venait � �tre appliqu�. Mise � l’index, l’alliance pr�sidentielle est accus�e de tous les maux par le leader du MRN. Sans qu’ils ne soient cit�s, le FLN, le RND et MSP sont accabl�s de formations � la solde du r�gime œuvrant � la r�habilitation d’un nouveau genre de parti unique de par un asservissement inou� que l’on ne rencontre dans aucune autre d�mocratie. Djaballah accuse d’ailleurs des groupes influents au sein des partis de l’alliance pr�sidentielle d’�tre derri�re une conspiration visant son parti. La presse n’est pas en reste puisqu’elle aurait subi le m�me apprivoisement que les partis politiques d’o�, son constat mettant en avant, un recul tangible des acquis d�mocratiques dans le pays. Commentant la derni�re sortie d’Abrika, l’orateur qualifiera, � demi-mot, le porte-parole des arouch d’un faire valoir charg� par le pouvoir d’�mettre des ballons de sonde s’agissant de l’observation prochaine du week-end universel et � l’inscription de Yennayer parmi les journ�es ch�m�es et pay�es. Le pouvoir attend selon lui, le retour d’�cho apr�s la sortie de Abrika, devenu plut�t � ses dires, le porte-parole du gouvernement. Le MRN en tout �tat de cause, restera attach� au week-end musulman et r�cusera l’esprit f�tichiste de Yennayer, mart�le-t-il.
K. G.

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