Actualit�s : 49e ANNIVERSAIRE DE LA MORT DE MUSTAPHA BENBOULAID
Le mois des martyrs
1re partie


Mars le mois des martyrs. Ben M’hidi, R�dha Houhou, Lotfi, Amirouche, Si El-Haoues, Benboula�d et des milliers de chouhada, pour l’�ternit� mars restera le mois qui conjugue au pass�, au pr�sent et au futur la libert� arrach�e apr�s 132 ans de combat. Rendons hommage � ces hommes et cultivons dans nos foyers un instant de souvenir pour ces symboles tel Mustapha Benboula�d qui a sacrif� ses biens, sa famille, sa jeunesse et sa vie pour que nous puissions aujourd’hui, malgr� la crise et les difficult�s quotidiennes, jouir de la libert�, de l’ind�pendance et d’un semblant de d�mocratie.
Le plus jeune syndicaliste Mustapha Benboula�d, fils de Ahmed Ben Ammar et de A�cha Aberkane, est n� en 1917 au lieudit Inerkeb commun�ment appel� “Edechra” pr�s d’Arris. Il fr�quente l’�cole coranique d’Arris avant son inscription � l’�cole des indig�nes, Emir-Abdelkader actuellement, jusqu’� l’obtention de son BEPC. Son p�re lui fait quitter l’�cole redoutant sa conversion au christianisme et l’introduit au commerce. Deux ans apr�s la mort de son p�re, Si Mustapha �migre en France (1937) exactement � Ville- Rupt en Meurthe-et-Moselle. Malgr� son jeune �ge (20 ans), il sera choisi par ses concitoyens, pour d�fendre leurs int�r�ts devenant ainsi le plus jeune syndicaliste de l’�poque. Sergent malgr� lui En avril 1938, il rentre en Alg�rie o� il sera convoqu� au service militaire obligatoire � S�tif. Il d�croche le grade de sergent. Il s’est mari� en 1942. A la suite de la d�b�cle de la France, Si Mustapha sera rappel� en 1944 pour servir comme r�serviste � Guelma jusqu’en 1945. Il a �t� �crou� pour des motifs allant de la falsification des permissions jusqu’� l’incitation au meurtre. Si Mustapha et la politique Apr�s la mont�e des courants r�visionnistes Mustapha Benboula�d fondera une association religieuse pour entreprendre la construction d’une mosqu�e et d’une �cole coranique � Arris. Dans ce cadre, il prend contact avec Cheikh Bachir El-Ibrahimi pour l’ouverture d’une annexe de l’association des ul�mas au niveau d’Arris. A la suite de la boucherie de mai 1945, la situation s’est embras�e au pays et en r�ponse � ce fait nazi, le PPA d�cide de se reconstituer en changeant de sigle. Il devient MTLD. Si Mustapha y adh�re. En 1946, il ach�te de son gendre la ferme qui deviendra par la suite le centre d’entra�nement des militants de la cause nationale. Un grand nombre de militants passe � l’apprentissage des maniements des armes � feu et m�me � la fabrication des bombes dans cette ferme situ�e pr�s de Foum-Toub. Avec l’intensification de l’oppression, le MTLD a tenu un congr�s � Bouzar�ah le 15 f�vrier et Belcourt le 16 f�vrier 1947 pour sortir avec deux recommandations : feu vert pour la participation aux �lections et la cr�ation de l’Organisation militaire secr�te (O. S.). Cette derni�re se composait de trois cellules distinctes isol�es l’une de l’autre par mesure de s�curit� (communication, aide, fidayine). Mohamed Belouizdad a �t� d�sign� membre du bureau politique et responsable de l’organisation � l’�chelle nationale. Benboula�d a succ�d� � Abdelkader Lamoudi comme responsable de la r�gion des Aur�s. Il commence par installer des cellules � Arris, Hadjedj, Ichemoul, Foum- Toub. Ce sont les militants de ces “�coles” qui ont collect� et cach� les armes qui serviront au d�clenchement de la guerre de Lib�ration nationale. En avril 1948, Larbi Ben M’hidi appuie la candidature de Benboula�d � l’Assembl�e alg�rienne. “Elu au premier tour et refusant les propositions du gouverneur d’Arris, Si Mustapha sera d�chu au second tour au profit du candidat d’ El Bayane. Les localit�s de Foum- Toub, Kimel, Bouziane, Tighanimine … se sont r�volt�es protestant contre le trucage des �lections. Option militaire 1953, le MTLD est en crise. Centristes et messalistes se disputent la direction du mouvement. Au d�but de l’ann�e 1954, Boudiaf rentre de France avec des directives appelant les militants de la cause nationale � s’unir pour d�fendre au mieux les aspirations du peuple. Benboula�d, Ben M’hidi, Boudiaf, Krim Belkacem, Didouche Mourad et Rabah Bitat cr��rent le Comit� r�volutionnaire pour l’unit� et l’action en mars de la m�me ann�e avec pour principale mission parachever l’œuvre de l’OS. Benboula�d demandera l’accord de Hadj Messali pour le d�clenchement de la guerre de Lib�ration. L’option militaire est rejet�e cat�goriquement par ce dernier. Boudiaf, Benboula�d, Bitat, Didouche et Ben M’hidi r�uniront les militants de l’OS � El-Madania (ex- Salembier) pour pr�parer et d�cider du d�clenchement de la r�volution. Cette r�union donnera naissance au comit� des “22” dont Boudiaf �tait charg� de d�signer un staff administratif tout comme il �tait charg� de constituer le comit� des “Neuf” dont six resteront au pays pendant que “trois”, A�t Ahmed, Ben Bella, et Khider, furent envoy�s en Egypte. Mustapha Benboula�d � la wilaya Une (Aur�s) ; Didouche Mourad � la Deux (Constantinois), Krim Belkacem � la Trois (Kabylie), Ben M’hidi � la Cinq (Oranie), et Bitat Rabah � Alger passent � l’action. Une fois les hommes mobilis�s et les moyens logistiques rassembl�s gr�ce � l’aide des pays amis, les dirigeants du CRUA d�cident de cr�er un cadre plus propice � la r�volution o� s’op�re la fusion de tous les militants de la cause nationale et les masses populaires pour faire face � d’�ventuels fractionnements. Ainsi, le Front de lib�ration nationale est n�. A la mi-juillet 1954, une modeste demeure du quartier de Bab- Azzoun accueillera Mustapha Benboula�d, Ben M’hidi, Bitat, Boudiaf, Didouche Mourad, et Krim. La date et l’heure du d�clenchement de la guerre de Lib�ration nationale furent choisies. Distribution des armes Apr�s ce rendez-vous, Si Mustapha avait donn� l’ordre � ses compagnons de sortir les armes de leur cachette, des fonds des “matmours” pour les nettoyer et les trier. A la fin du mois d’octobre, il proc�de � la distribution des armes aux wilayas. La “Deux” a b�n�fici� de 30 fusils, remis aux mains de Zighout Youcef et Bentobal le 26 octobre � Smendou : la “Trois” s’est vu octroyer 60 fusils, remis au colonel Ouamrane. Si Mustapha a personnellement transport� dans son v�hicule un lot d’armes � Bordj Mena�el pendant que ses proches collaborateurs effectuaient la m�me mission au niveau d’A�n M’lila et Khroub, par Hadji Moussa, � Tamza (Khenchela) ; par Abdelwaheb Athmani, � Biskra ; par Boucetta Mustapha � Barika ; par Cherif Slimani et Benda�kha Brahim.
Mohamed Houadef

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