Actualit�s : MALADIES A TRANSMISSION HYDRIQUE
En diminution notable depuis une d�cennie


Les maladies � transmission hydrique (MTH), telles la fi�vre typho�de et le chol�ra, ont toujours s�vi � l’�tat end�mique en Alg�rie. Cependant, les statistiques indiquent une diminution notable de ce type de maladies depuis une d�cennie.
Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - En effet, la fi�vre typho�de qui s�vissait sous forme sporadique au d�but des ann�es 1960 est devenue end�mo-�pid�miologique. Son incidence annuelle inf�rieure � dix cas pour 100 000 habitants au cours des dix premi�res ann�es de l’ind�pendance a largement augment� � partir de 1975 pour atteindre 16,21 pour 100 000 habitants en 1995. Quant au chol�ra, introduit en 1971 dans notre pays avec 9,5 cas pour 100 000 habitants, il s�vissait depuis sous forme d’�pid�mies cycliques tous les trois � quatre ans (1979-1982 et 1986) o� l’on a d�nombr� plus de 8008 cas confirm�s, 8152 porteurs sains et 450 d�c�s. Depuis, les pics attendus en 1990 et 1994 n’ont pas eu lieu et le nombre de cas enregistr�s durant cette p�riode a �t� de 17 en 1993, 130 en 1994 et 5 cas en 1995. En outre, l’h�patite virale qui n’a commenc� � �tre d�clar�e qu’� partir de 1976 a connu une progression r�guli�re avec un nombre de cas d�clar�s annuellement de l’ordre de 3000. Ce faisant, dans un contexte de transition �pid�miologique (avec 8125 cas par an), les MTH constituent une des premi�res causes de morbidit� par les maladies � d�claration obligatoire malgr� le recul observ� ces derni�res ann�es pour certaines d’entre elles, en particulier le chol�ra. Toutefois, la situation a �volu� ces derni�res ann�es avec notamment l’impulsion d’une politique nationale de pr�vention, le lancement de campagnes de sensibilisation et de coordination avec les collectivit�s locales et l’am�lioration de la qualit� de l’eau. En effet, le chol�ra a quasi disparu depuis une dizaine d’ann�es, aucun n’ayant �t� confirm� de 1996 � novembre 2004, selon un rapport rendu public en d�cembre dernier par le minist�re de la Sant�. De m�me, selon ce rapport, la fi�vre typho�de est en constante diminution puisque le taux d’incidence est pass� de 2,13 pour 100 000 habitants en 2003 � 2,64 pour 100 000 habitants en 2004. Cela, malgr� l’apparition d’une importante �pid�mie � Batna-Ville (qui repr�sente 40,18% du taux national). En fait, l’ann�e 2004 constitue la deuxi�me ann�e o� en chiffres absolus il a �t� notifi� moins de 1000 cas au niveau national. La l�talit�, ainsi, est pass�e de 0,40% � 0,23% respectivement pour les ann�es 2003-2004, un taux conforme aux normes internationales admises qui sont moins de 3%. Sur les 741 malades hospitalis�s durant l’ann�e 2003 pour suspicion de fi�vre typho�de, 543 ont �t� confirm�s bact�riologiques et 3 d�c�s enregistr�s, cinq �pid�mies ayant �t� d�clar�es � travers le pays. Du 1er janvier � novembre 2004, 864 malades ont �t� hospitalis�s pour fi�vre typho�de dont 507 confirm�s et deux d�c�s enregistr�s, quatre �pid�mies ayant eu dans certaines r�gions du pays. A rappeler que les facteurs � l’origine des MTH sont divers et li�s � la contamination de puits par infiltration des eaux de pluie ou par absence de p�rim�tre de protection, les branchements anarchiques sur r�seaux d’AEP par d�veloppement de constructions illicites et la contamination du r�seau d’AEP par le r�seau d’assainissement, favorisent l’apparition des MTH. Y contribuent aussi la consommation d’eau de citernes non trait�e, la contamination des sources par rejet d’eaux us�es � ciel ouvert et l’infiltration d’eaux us�es dans les canalisations d’eau potable au niveau des vides sanitaires.
C. B.



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http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2005/03/23/article.php?sid=20846&cid=2