Actualit�s : CL�TURE DU 17E SOMMET ARABE D'ALGER
Moubarak rentre les mains vides


Le 17e Sommet arabe s’est achev� hier mercredi au Palais des Nations � Club-des-Pins � Alger, avec, comme retomb�e essentielle une profonde r�forme du syst�me de fonctionnement de la Ligue arabe. Et, donc, la fin du monopole absolu de l’�gypte.

Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - La proposition de l’Alg�rie, longtemps combattue par les �gyptiens et consistant en une r�forme du syst�me de vote de m�me que celle portant constitution “d’un m�canisme de suivi” ont �t� adopt�es. Dans la r�solution finale du Sommet, intitul�e “D�claration d’Alger”, on lit notamment “(...) les chefs d’�tat arabes se f�licitent des progr�s r�alis�s dans le cadre de la r�forme de notre organisation et qui consiste en la cr�ation d’un congr�s arabe de transition et d’un m�canisme de suivi des d�cisions de m�me que l’amendement des r�gles de prise des d�cisions ainsi que le syst�me de vote”. En fait, les d�cisions se prenaient jusque-l� par voie de consensus. Ce qui bloquait carr�ment la Ligue. Or, avec le nouveau syst�me, le vote sera � la majorit� des deux tiers. Quant au “m�canisme de suivi”, il consiste, lui, en une tro�ka compos�e des chefs d’�tat respectifs, du pays pr�sidant la Ligue, son pr�d�cesseur et son successeur. Ce sont, donc, les chefs d’�tat de l’Alg�rie, de la Tunisie et du Soudan qui composent cette tro�ka jusqu’au prochain Sommet de Khartoum. D�s �tats comme la Syrie, le Liban et la Palestine ont �mis le vœu d’�largir cette composante pour y faire partie. Mais apr�s d�bat, et sur proposition des �gyptiens, d�cision a �t� prise de laisser le soin au pays qui pr�side, � savoir l’Alg�rie, de trancher, ult�rieurement, cette question “en consultation avec tous les pays concern�s”. Il faut dire que “ce m�canisme” est d’autant plus objet de convoitises qu’il constituera le “pouvoir r�el” de la Ligue arabe. Ce qui signifie que Le Caire n’aura plus l’h�g�monie qui �tait sienne jusque-l� sur la Ligue arabe. L’autre �chec de la diplomatie �gyptienne � l’occasion du Sommet d’Alger reste, incontestablement, l’adoption de la proposition alg�rienne et le rejet de celle �gyptienne, s’agissant de la candidature � si�ger au Conseil de s�curit� de l’ONU s’il venait � �tre �largi. L’�gypte voulait un soutien arabe � sa candidature pour un si�ge permanent. L’Alg�rie proposait, elle, un soutien pour un si�ge non permanent. Et le Sommet a adopt� le principe d’un soutien arabe � une candidature de l’�gypte pour un mandat de quatre ans au Conseil de s�curit�. En d’autres termes, et malgr� la sous-traitance marocaine, Hosni Moubarak rentre les mains vides de son s�jour � Alger... K. A.

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ABDELAZIZ BELKHADEM
“Un sommet de l’UMA avant la fin de l’�t�”

Le 17e Sommet arabe d’Alger cl�tur� hier a �t� marqu�, entre autres, par la pr�sence des cinq chefs d’�tat du Maghreb. Une “prouesse” d�j� rarissime et qui ne s’�tait pas r�alis�e depuis longtemps. La question du Sahara occidental, qui empoisonne les relations alg�ro-marocaines, la brouille entre la Mauritanie et la Libye font que soit quasiment impossible la tenue d’un sommet de l’Union du Maghreb arabe. A Alger, la pr�sence des cinq chefs d’�tat de l’Alg�rie, du Maroc, de la Tunisie, de la Libye et de la Mauritanie a permis quelques contacts, notamment un t�te-�- t�te Bouteflika - Mohamed VI. Il faut signaler par ailleurs que les quatre chefs d’Etat maghr�bins invit�s d’Alger ont �t� h�berg�s � la R�sidence d’�tat � Z�ralda alors que les autres chefs d’Etat arabes ont �lu domicile � l’h�tel Sheraton. Lors d’une conf�rence de presse tenue hier mercredi � l’h�tel Ryadh, � Alger, le ministre des Affaires �trang�res, Abdelaziz Belkhadem, n’a pas d�menti le t�te-�-t�te Bouteflika-Mohamed VI. De m�me qu’il r�v�le � ce propos la multiplication des contacts “pour la tenue d’un sommet de l’UMA que nous souhaitons avant la fin de l’�t�”.
K. A.

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