Actualit�s : CE QU'EN PENSE LA PRESSE ARABE
Des appr�ciations mitig�es


Le Sommet qui a pris fin hier � Alger a �t� diff�remment appr�ci� par la presse des pays arabes ayant pris part. Les plus optimistes y voient une chance pour resserrer les rangs tandis que les plus r�alistes ne fondent pas beaucoup d’espoir sur l’issue des travaux : la question des r�formes de la Ligue arabe, la paix au Proche Orient mais �galement le retrait des troupes syriennes du Liban et les rencontres en t�te-�-t�te entre les chefs d’Etat.
A titre d’exemple, la presse marocaine a pr�f�r� mettre l’accent sur les r�formes de la Ligue arabe, rel�guant au second plan la rencontre entre Bouteflika et Mohamed VI. Si du c�t� alg�rien, ce t�te-�-t�te est per�u comme le pr�lude � un �d�gel� des relations, pour la partie marocaine, il semblerait que cette rencontre ait �t� class�e dans la case du non-�v�nement. C’est ainsi qu’ El Bayane s’est content� de reprendre une d�p�che officielle, consacrant l’essentiel de ses papiers � la probl�matique des r�formes. Il �crit en effet : �Lors de la s�ance d’ouverture, le secr�taire g�n�ral de la Ligue arabe, Amr Moussa, et le ministre des Affaires �trang�res alg�rien, Abdelaziz Belkhadem, ont soulign� l’importance des r�formes � apporter � l’organisation panarabe.� M. Moussa a aussi demand� aux pays arabes d’assumer leurs responsabilit�s en soutenant l’organisation financi�rement. De son c�t�, M. Belkhadem a estim� que �le succ�s du Sommet d’Alger reste tributaire des progr�s dans le dossier des r�formes�. Sans oublier toutefois de noter que pas moins de neufs souverains ont brill� par leur absence. C�t� �gyptien, El Ahrams’est pench� su le peu d’int�r�t que porte l’opinion arabe � l’�v�nement ainsi que sur les r�formes. Le r�dacteur de l’article estime en effet que �la rencontre a �t� domin�e par une r�activation de l’offre de paix d’Isra�l et la r�forme de la Ligue arabe. Les dirigeants du monde arabe se sont par ailleurs attaqu�s � une question qui faisait d�faut depuis la fondation de cette organisation : le syst�me de vote. Fini le temps du consensus�. Sans surprise, la presse libanaise a focalis� son attention sur la question du retrait des troupes syriennes. Ennahara �crit � cet effet que des tractations en coulisse �taient en cours entre l’Egypte et l’Arabie Saoudite afin de faire un forcing et inscrire cette question dans la r�solution finale du Sommet. C�t� tunisien, le Sommet semble avoir ravi l’ensemble des �ditorialistes qui n’ont pas h�sit� � parler de r�ussite. El Chourouq �crit � cet �gard que �le Sommet d'Alger vient apr�s celui de Tunis dans la perspective d'un �ventuel consensus sur l'imp�ratif d'une action arabe commune pour pouvoir relever les d�fis qui se posent afin d'approfondir les relations arabes avec les diff�rents pays du monde pour faire conna�tre davantage les choix et les revendications arabes et gagner leur soutien aux causes arabes�. El chark el awsat, de son c�t�, �crit que les dirigeants arabes ont subtilement �vit� les questions qui f�chent qui ont cependant �t� discut�es lors des rencontres bilat�rales, notamment le conflit libano-syrien. Le quotidien croit savoir qu’un conflit a failli �clater entre les participants au sujet de la somme allou�e � la pr�paration du Sommet et qui aurait atteint 30 millions de dollars, soit le budget annuel de la Ligue arabe.
N. I.

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