Les travaux du 17e Sommet de la Ligue arabe, ouverts mardi � Alger, ont �t� certes abord�s hier par une partie de la presse internationale mais une lecture cependant �isra�lis�e �. Celle-ci transpara�t au niveau du journal en ligne Proche-Orient. Info qui estimait que �le Sommet capital de la Ligue arabe aurait pu �tre celui d’une avanc�e politique sur le conflit isra�lo-palestinien�.
Toutefois, l’auteur de l’article observe que �cet espoir a vol� en �clats, de la plus fracassante mani�re �, Alger ayant oppos�, selon lui, un triple �non� � la proposition du roi Abdallah de Jordanie, absent du Sommet. Une proposition reformulant de mani�re �pragmatique et d�cisive� le plan �radical� de Beyrouth propos� en 2002 par le prince Abdallah d’Arabie Saoudite (absent lui aussi de ce conclave d’Alger) et adopt� alors par la Ligue. A ce propos, ce journal regrette que le discours du secr�taire g�n�ral de la Ligue, Amr Moussa, et celui de l’h�te de cette rencontre, le pr�sident alg�rien, Abdelaziz Bouteflika, n’aient apport� �aucune divine surprise de derni�re minute du c�t� du Clubdes- Pins�. Cela, en mettant en avant l’attaque en r�gle de Moussa qui �continue � vanter la r�sistance terroriste alors m�me que le Premier ministre palestinien obtient de la faire mettre en veilleuse� ainsi que �les propos tr�s violents� de Bouteflika qui a exprim� toute la position arabe : la paix avec Isra�l est bel et bien �une option strat�gique� mais selon Beyrouth, rien que Beyrouth, tout Beyrouth. Voire, ce journal regrette que le pr�sident alg�rien ait officiellement ajout� une autre condition � la paix isra�lo-arabe, l’arr�t de la production d’armes de destruction massive, et fait de la cr�ation de l’Etat palestinien la condition sine qua non de la d�mocratisation des Arabes. Affichant un parti-pris plus nuanc�, les titres de la presse fran�aise, Le Monde, Lib�ration et Le Figaro, notamment, ont fait �tat de cette proposition arabe de r�activation de l’offre globale de paix (retrait des territoires arabes jusqu’aux fronti�res de juin 1967 et cr�ation d’un Etat palestinien). En fait, selon Le Monde, ce sommet devait adopter un document final demandant � Isra�l un retrait total des territoires arabes occup�s conform�ment au principe de �la terre contre la paix� et en �change de quoi, les pays arabes pourraient consid�rer que le conflit isra�lo-arabe a pris fin et d�velopper des relations normales avec Isra�l dans le cadre de la paix globale. Cela m�me si Lib�ration a pr�cis� qu’Isra�l rejette cette initiative, car estim�e �tardive�, et relev� que le chef de la diplomatie alg�rienne avait relativis� les propos du pr�sident �en soutenant que ce sommet ne serait pas celui de la normalisation avec Isra�l�. Ce faisant, ces titres ont tous relev� l’absence de plusieurs Chefs d’Etat arabes � ce sommet, le peu d’int�r�t accord� aux diverses crises en cours dans le monde arabe (crise syro-libanaise, Irak, Sahara occidental et soutien au terrorisme de certains Etats arabes). Cela m�me si ce quotidien indique que les treize chefs d’Etat pr�sents se sont n�anmoins f�licit�s du vote en Irak, �grande r�alisation du peuple irakien�. Si Lib�ration rel�ve, en fait, que �seul un t�te-�-t�te Bouteflika-Mohamed VI semblait donc � m�me de faire �v�nement, Le Figaro affirme que les chefs d’Etat arabes ont �tal� leurs divergences lors de ce 17e Sommet �pr�sent� comme historique par l’Alg�rie et qui ne fera sans doute pas date�. Ce dernier quotidien semblant d�consid�rer, la jugeant une r�formette, la r�solution devant porter sur la cr�ation d’un Parlement arabe �d�nu� d’influence �, et rappelant le peu d’influence de la Ligue arabe. La presse anglo-saxonne, par contre, a �t� muette dans ses diff�rentes �ditions, � Londres ou � New York, � propos de ce sommet, consid�r� certainement comme un non-�v�nement.
C. B.

Nombre de lectures :

Format imprimable