Enfin une maison Alg�rie, comme il existe une maison Tunisie, une maison Maroc ou encore une maison Iran ou d’autres pays de tous les continents, sera construite dans l’enceinte de la Cit� universitaire internationale (Cit� Jourdan dans le 14e arrondissement � Paris).
La �convention d’objectifs � ou texte d�finissant les principes g�n�raux d’un partenariat durable entre le gouvernement alg�rien, la Cit� internationale universitaire de Paris et la chancellerie des universit�s de Paris, a �t� sign�e, hier, par Mohamed Ghoualmi, notre ambassadeur en France, Michel Gentot, pr�sident de la Cit� internationale universitaire de Paris, et Maurice Quenet, recteur de l’Acad�mie de Paris, chancelier des universit�s. 250 �tudiants et chercheurs pourront �tre accueillis fin 2008 sur un espace de 8 150 m2 (soit 32 m2 par chambre, nom compris les installations culturelles annexes), r�glant ainsi les difficult�s nombreuses auxquelles est souvent confront�e la population universitaire alg�rienne d�barquant � Paris, pour des �tudes, stages ou travaux de recherche et dont beaucoup �taient oblig�s d’attendre longtemps pour se trouver � loger � un co�t et aux conditions souvent n’ayant rien � voir avec celles propices � la r�flexion et � la production intellectuelle. La maison Alg�rie est la premi�re qui b�n�ficiera de la nouvelle surface constructible d�cid�e par les autorit�s fran�aises. Il faut savoir, en effet, que depuis 1967, la Cit� universitaire internationale n’a pas vu une seule maison nouvelle s’ajouter aux 38 existantes depuis cette date et qui regroupent 138 nationalit�s, dont 26,95% fran�ais ; 56% europ�ens et 44% venant d’autres continents. Dans son intervention d’ouverture de la c�r�monie de signature, le pr�sident de la cit� universitaire, Michel Gentot, soulignera que le v�ritable initiateur du projet de la maison Alg�rie est justement Mohamed Ghoualmi, l’ambassadeur d’Alg�rie, qui y a travaill� avec t�nacit�. �D�s 1962, l’Alg�rie, par l’interm�diaire de mes pr�d�cesseurs, avait souhait� avoir sa maison et c’est ainsi que le pays qui a le plus grand nombre d’�tudiants en France (22000, dont le tiers est situ� en Ilede- France) �tait le seul � n’avoir pas de maison. C’est une anomalie, un vide, qui va �tre combl� a, en substance, r�pondu notre ambassadeur, qui a d�clar�, en outre : �Mon gouvernement est pr�t � mobiliser les investissements qu’il faut pour aller vite dans la r�alisation de ce projet.� Celui-ci b�n�ficiera d’un financement principal alg�rien et de compl�ments de financements publics fran�ais. Pour l’ambassadeur d’Alg�rie, comme pour les signataires fran�ais, cette convention marque une �tape extr�mement importante dans les relations entre les deux pays. Plus encore, elle est l’expression de la dynamique insuffl�e aux relations bilat�rales par la visite en France, en juin 2000, du pr�sident alg�rien et de celle en Alg�rie en mars 2003 du pr�sident Chirac et qui ont r�ellement permis une refondation des relations entre les deux pays et ont mis les opinions publiques, d’un c�t� comme de l’autre, dans un esprit de recherche du rapprochement et de s�r�nit� dans les relations. Pour illustrer le changement dans les relations, Mohamed Ghoualmi a avanc� deux chiffres : alors que ses services d�livraient, il y a peu d’ann�es, 7 000 � 8000 visas par an aux ressortissants fran�ais, aujourd’hui, il en est d�livr� 106.000. La maison Alg�rie qui sera install�e dans cette cit� ne sera pas un simple site d’h�bergement mais un lieu dont les infrastructures culturelles qui lui sont associ�es permettront l’�change, la promotion de la culture alg�rienne sous ses diverses facettes. Pour Michel Lucius, pr�sident du Haut Conseil franco- alg�rien universitaire, cette signature vient en renfort des projets en cours dans le domaine universitaire et la maison Alg�rie pourra offrir des perspectives encore plus larges d’�changes d’universitaires et d’enseignants, et ce, dans les deux sens. A ce propos justement, l’ambassadeur rappellera que la r�novation du syst�me d’enseignement engag�e par l’Alg�rie a pr�vu d’assurer la formation de qualit� pour 2000 professeurs de fran�ais sur les 3 � 4 ann�es � venir, la langue fran�aise ayant �t� introduite plus t�t dans le cursus d’enseignement. Aussi, la cr�ation de cette maison qui sera ouverte essentiellement aux postes graduant permettra, entre autres, de r�pondre � ce besoin. La repr�sentante du maire de Paris, pr�sente � la c�r�monie, a rassur� les participants sur l’approbation future (en 2006) par le Conseil de Paris, du plan local d’urbanisme d�finitif (PLU) ce qui permettra d’avancer dans la r�alisation du projet aux �ch�ances arr�t�es. L’ambassadeur d’Alg�rie a enfin appel� toutes les parties fran�aises concern�es par ce projet � accompagner l’Alg�rie dans sa r�alisation.
K. B.-A.

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