“Je ne pr�tends pas donner une vision objective de la ville. Si j’ai dessin� ce que j’ai vu, ma main et mes yeux �taient sous son emprise, soumis � ses rythmes, ses tourments et ses espoirs.
Impossible de r�sister, de ne pas s’abandonner � cette fragilit� qui la trouble, � ces destins toujours incertains, qui flottent au-dessus de la baie, annonciateurs du meilleur comme du pire.” Catherine Rossi d�balle tout sur Alger. Dans ses “carnets”, elle peint la ville, elle respecte la r�alit�, ses couleurs, les vibrations de sa lumi�re. Elle �coute la ville et cherche aussi les sources de sa magie. Loin d’�tre une note de voyage, le livre qui d�ambule � travers ses centaines de pages toutes les aventures de son auteur au cours de ses deux s�jours, d�crites sous forme de dessins, de croquis, accompagn�s de textes qui t�moignent, destin�s plut�t aux amoureux langoureux. Le voyageur ne se retrouve point, sauf peut-�tre en reconnaissant la r�alit� et les mythes qui entourent Alger. Dans son avant-propos, l’auteur insista qu’elle n’aurait “jamais eu l’id�e de relier dessins et �crits si Alger n’�tait pas ce qu’elle est pour ceux qui l’ont quitt�e, Alg�riens de France, Fran�ais n�s en Alg�rie. Certains reviennent, beaucoup en forme le projet, d’autres ont jur� de s’en �loigner pour toujours. Je n’aurais rien fait non plus sans les Alg�rois qui la vivent avec nostalgie, ne la voient plus et n’aspirent souvent qu’� la quitter . Je n’appartiens ni aux uns ni aux autres. Mais je voulais comprendre la raison de leurs sentiments passionn�s, nostalgiques ou amers. Je n’aurais rien entrepris enfin si Alger n’avait pas pris tant d’importance dans ma vie”. L’auteur situe ses raisons “sans doute pour discerner la ville derri�re le mythe et la capturer au-del� du quotidien. Parce qu’entre ces deux espaces o� rien ne semblait exister, je voulais me glisser pour d�couvrir une identit�, � la fois actuelle et sensible”.
J-L-Hassani

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