Actualit�s : MOHAMED RAS EL AIN AU "SOIR D'ALG�RIE"
�La r�forme de la justice n’est pas une question de textes�


Intervenant le jour de la tenue de la conf�rence nationale sur la justice qui regroupera pr�s de 1 400 participants et � laquelle ont �t� convi�s des experts �trangers, le pr�sident du Syndicat national des magistrats �vinc�, Mohamed Ras El A�n, s’est exprim� sur les r�formes engag�es il y a quatre ann�es dans le secteur de la justice et notamment sur le nouveau statut de la magistrature.
Cette occasion a �t� �galement propice pour l’ex-pr�sident du SNM d’interpeller le premier magistrat du pays, � savoir le pr�sident de la R�publique, pour intervenir en faveur de la cons�cration du principe de l’ind�pendance de la justice, et ce, conform�ment � la Constitution nationale. �Si nous consid�rons le volet l�gislatif des r�formes de la justice, nous devons signaler des attributions positives de certains textes de loi modifi�s. Cependant, cela reste insuffisant car l’essentiel est ailleurs�, souligne M. Ras El A�n avant de poursuivre : �La r�forme doit s’int�resser au c�t� humain et personnel des magistrats. Ce n’est pas une question de textes. Et le magistrat doit renouer avec la confiance en lui-m�me.� Le magistrat, selon la vision de notre interlocuteur, doit �tre � l’abri des pressions personnelles ou m�me juridiques. Et cela ne peut se concr�tiser qu’� travers une charte d’�thique qui permettra au magistrat de jouer pleinement son r�le pour faire r�gner la justice et non pas rendre services. Comment peut-on prot�ger le magistrat dans ce cas ? �La protection s’effectuera d’elle-m�me une fois le Conseil sup�rieur de la magistrature renouera avec sa responsabilit� : la qualification, la promotion et la discipline �, r�pondait-il. S’exprimant sur le nouveau statut de la magistrature, l’ex-pr�sident du Syndicat national des magistrats soulignera que �le nouveau statut ne donne pas d’assurance au magistrat et ce dernier par cons�quent ne pourra jouer son r�le�. Les arguments avanc�s par M. Ras El A�n font ressortir les failles dans ces nouveaux textes d�cri�s depuis la soumission du nouveau statut et qui consacrent la d�pendance du pouvoir judiciaire au pouvoir l�gislatif. �Les pr�sidents de cour et les procureurs g�n�raux sont d�sign�s par le ministre de la Justice qui fait partie du gouvernement �, atteste-t-il. Abordant la question du nouveau mandat du CSM, M. Ras El A�n pr�cisera que �nous ne pouvons parler d’un mandat puisque la composition du conseil n’a pas �t� encore communiqu�e bien que les �lections se soient d�roul�es le 9 mars, et ce, malgr� la situation de vacance du CSM apr�s l’expiration du dernier mandat de ses membres le 15 mars dernier �. Sur le plan personnel, le pr�sident du SNM �vinc� pour avoir refus� de cautionner la justice nocturne confirme son d�p�t de recours aupr�s du Conseil d’Etat dans sa d�cision de r�vocation du corps de la magistrature le 16 f�vrier 2004 et informe que l’actuel syndicat des magistrats tarde � se rassembler en assembl�e g�n�rale.
Ilhem Tir

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