Mouammar Kadhafi a finalement rejoint la Libye apr�s un s�jour de huit jours � Alger. Les parlementaires alg�riens ont n�anmoins eu droit � une conf�rence du dirigeant de la Jamahiriya
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - C’est un v�ritable cours de g�opolitique auquel ont eu droit, hier matin � l’h�tel Sheraton, les membres des deux chambres du Parlement. S�nateurs, d�put�s ainsi qu’une grande partie du personnel administratif du Conseil de la nation et de l’APN se sont rassembl�s d�s les premi�res heures de la matin�e pour assister � la conf�rence du "guide de la r�volution de septembre". Une conf�rence pr�vue � 9 heures 30 mais qui ne d�butera qu’aux environs de 11 heures. Les partis de l’alliance, El Islah et m�me les �lus ind�pendants y ont assist�, contrairement au Parti des travailleurs qui a opt� pour le boycott. Identique aux pr�c�dentes, avec ses entorses aux r�gles �l�mentaires du protocole, cette derni�re sortie de Kadhafi s’est d�roul�e en pr�sence de Ahmed Ouyahia et de Abdelkader Bensalah. Amar Sa�dani absent, la repr�sentation de l’Assembl�e est revenue � Messaoud Chihoub. En une heure de temps, Kadhafi a tent� de convaincre l’assistance du bien-fond� de sa "th�orie" qui voudrait que l’Etat-nation disparaisse au profit de grands ensembles continentaux. Kadhafi a d’ailleurs pr�sent� deux cartes g�ographiques, une de l’Afrique et une mappemonde, ne comportant aucune fronti�re entre les Etats pour �tayer sa th�se. Selon lui, chaque continent, pr�sent� de couleurs diff�rentes sur la carte, sera un ensemble homog�ne. Ainsi, la plan�te tout enti�re entrera dans l’�re des "grands espaces". "En tant que Libyen, j’ai plus d’affinit�s avec un Malien qu’avec un Arabe du Golfe ou un musulman d’Indon�sie", lancera-t-il en faisant la promotion du concept des "Etats-Unis d’Afrique". L’auteur du Livre vert, qui n’a pas une seule fois fait mention de l’UMA, est cependant convaincu que des initiatives du type 5+5 sont une nouvelle forme de colonialisme. "Nous avons encore une fois assist� � un show du colonel. Kadhafi nous a pr�sent� sa th�orie des grands espaces qui ressemble en tous points � celle de Jacques Attali, ancien conseiller du pr�sident fran�ais, Fran�ois Mitterrand. En fait, c’�tait du mauvais Attali. "Heureusement que cette conf�rence n’a dur� qu’une petite heure", d�clarera un d�put�, qui a pr�f�r� garder l’anonymat, au sortir du Sheraton. Cette conf�rence termin�e, le dirigeant libyen a rejoint Tripoli en d�but d’apr�s-midi. Un d�part confirm� par une d�p�che de l’APS.
T. H.

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